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Qui est Sultan Ahmed al-Jaber, futur président de la COP28 ?

La nomination de Sultan Ahmed al-Jaber comme président de la COP28 fait polémique, en raison de son rôle à la tête de l'entreprise pétrolière émirati, l'ADNOC.

Le ministre de l'industrie et président du groupe pétrolier ADNOC, Ahmed Al-Jaber.
Le ministre de l'industrie et président du groupe pétrolier ADNOC, Ahmed Al-Jaber.
Crédit : AFP
Pierre Petitcolin & AFP

Le gouvernement émirati a annoncé jeudi 12 janvier que le ministre de l'Industrie du pays, Sultan Ahmed al-Jaber, est nommé président de la COP28. La conférence pour le climat doit en effet se tenir à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre.

En plus de son rôle au gouvernement, le futur dirigeant de la COP28 préside la compagnie pétrolière nationale des Émirats, l'ADNOC, douzième sur le marché mondial des hydrocarbures. L'homme de 49 ans, ingénieur de formation, a fait carrière dans cette entreprise avant d'en prendre la tête en 2016. L'annonce de sa nomination met en avant "sa participation à plus de dix COP, y compris l'historique Paris COP21 en 2015." Mais aussi qu'il s'agit du "premier PDG à occuper le poste de président de la COP."

Ce choix polémique vient dans un contexte déjà tendu entre militants écologistes et industriels. En cause, l'augmentation du nombre de lobbyistes remarquées lors de la COP 27 au Caire. Les Émirats ont envoyé le plus grand contingent de ces représentants de l'industrie.

"On marche sur la tête" selon Manon Aubry

"La nomination de Sultan Ahmed al-Jaber à la présidence de la COP28, alors qu'il occupe le poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi constitue un conflit d'intérêts scandaleux", a réagi Harjeet Singh, de l'organisation Climate Action Network International, en dénonçant l'influence des lobbyistes des combustibles fossiles. L'eurodéputée insoumise Manon Aubry a également réagi sur Twitter, dépitée :

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La doyenne de la Fletcher School de l'université de Tufts aux États-Unis, Rachel Kyte, a souligné le "dilemme" auquel fera face le nouveau président de la COP. "Les Émirats arabes unis cherchent à être la source d'énergies fossiles la plus économique et la plus efficace, alors que la production mondiale doit baisser (...) Il ne peut plus y avoir de développement des énergies fossiles", a-t-elle affirmé.

Le pays du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, plaide pour une sortie progressive des hydrocarbures. Il estime toutefois à plus de 600 milliards de dollars par an les investissements nécessaires dans l'industrie pétrolière et gazière d'ici 2030, pour répondre à la demande.

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