Intempéries en Espagne : comment des volontaires français viennent en aide aux autorités

Deux semaines après les terribles inondations qui ont frappé l'Espagne, le président de la région de Valence a reconnu "des erreurs". "Je ne vais éluder aucune responsabilité", assure Carlos Mazon, alors que les intempéries ont fait au moins 224 morts dans la région.

Sur place, l'heure est encore au nettoyage. Une cinquantaine de pompiers et militaires français sont arrivés en milieu de semaine dans la région de Valence pour aider à déblayer les routes, évacuer les déchets, les carcasses de voitures notamment. À leur côté, des civils volontaires, comme Philippe, au volant de son tractopelle.

La rue est déserte, la boue se trouve encore à l'intérieur des bâtiments et ce carrossier originaire du Val-d'Oise balaie les lieux du regard. "Le paysage, c'est vraiment de la désolation, raconte-t-il. Il faut se rendre compte qu'il y a vraiment de la boue partout. Moi qui mesure 1m80, j'aurais été noyé par l'eau. Alors, j'imagine qu'avec la boue et tout ce que cela peut charrier, c'est très compliqué."

C'est bien sur la base du volontariat que Philippe s'est engagé, il a fait plus de 14 heures de route aux côtés des militaires français. D'être vraiment sur le terrain, je ne sais pas si beaucoup de personnes en France ont cette occasion, mais on a vraiment cette chance quelque part.

Avant de remonter dans son tractopelle, Philippe pointe du doigt l'énorme zone qu'il reste à dégager ce jour-là. Juste derrière lui, un garage auto dévasté par des coulées de boue, comme un rappel à sa vie et à son métier de carrossier.