Dans les locaux du centre d'écoute qui collecte les témoignages de victimes de violences sexuelles durant leur enfance, le téléphone d'Élodie n'arrête pas de sonner. Ouvert depuis le 21 septembre, et ne comptant que quatre femmes pour le faire tourner, le service est déjà saturé d'appels. "Là, c'est une dame de 48 ans qui vient d'appeler pour des violences par son père, puis, plus tard, par ses deux frères", raconte l'écoutante.
Ici, un tiers des appels reçus depuis l'ouverture provient de mères venant dénoncer des violences actuelles. Et les délais s'allongent. "Encore hier, on nous a dit plusieurs fois que ça faisait une semaine qu'on essayait de nous appeler", témoigne Véronique, une autre salariée.
"Toutes ces personnes victimes veulent témoigner [...], participer à ce qu'il y ai un changement", continue Véronique. Pour ce faire, les victimes peuvent aussi remplir un questionnaire détaillé disponible en ligne. Selon une enquête publiée en 2015, plus de la moitié des femmes et deux tiers des hommes ont subi ces violences avant 18 ans.
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