1,5 million, c'est le nombre d'hikikomori au Japon selon la dernière étude du gouvernement nippon. Les hikikomori désignent ces "jeunes qui s'isolent dans leur chambre pendant un minimum de 6 mois" selon la définition de Natacha Vellut, psychologue et chercheuse au CNRS (centre national de la recherche scientifique), spécialiste de ce syndrome. "Ça veut dire qu'ils se retirent de toutes les relations sociales qu'on attend d'eux à cet âge-là. Ils ne vont plus à l'école ou ils ne vont plus à l'université. Ils ne font plus de sport, ils ne travaillent pas. Ils n'ont pas de relations amoureuses. En fait, ils s'isolent des relations", poursuit la psychologue.
En japonais, "hikikomori" signifie littéralement "reculer" ou "se replier" mais les définitions diffèrent selon les scientifiques notamment sur l'association ou non à une pathologie. Si Natacha Vallut affirme que "l'hikikomori n'est pas une maladie psychiatrique", il est qualifié de "syndrome" par le psychiatre japonais Tamaki Saito, premier spécialiste à l'évoquer en 1998. On retrouve donc chez certains hikikomori des troubles psychologiques tels que des dépressions ou des psychoses, ceci étant cependant loin d'être systématique.
Les premiers concernés dans les années 1990 au Japon étaient principalement de jeunes hommes entre 15 et 40 ans mais la tendance s'est étendue tant dans les autres pays que dans d'autres genres et générations. La moyenne d'âge de ces "reclus" est ainsi passée d'un peu plus de 20 ans à plus de 34 ans.
Dans les années 1990, des hommes, pour la plupart, s'isolent car ils se sentent incapable d'assumer une situation économique qu'ils jugent honteuse. Pour les plus jeunes d'entre eux, les fortes attentes de leurs parents, ou de la société en général, forment aussi une des causes principale de leur mise à l'écart volontaire.
Dernièrement, l'isolement - forcé celui-là - des populations pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19 n'a pas fait baisser le nombre d'hikikomoris. Le phénomène se serait ainsi accentué avec la pandémie. Ils seraient ainsi nombreux à ne pas avoir réussi à reprendre le rythme de leurs sorties d'avant Covid.
Par ailleurs, les hikikomoris ne se résument pas au simple territoire japonais puisqu'ils sont de plus en plus présents en France. L'estimation chiffrée de ces derniers reste cependant compliquée puisqu'ils sont inclus dans les 900.000 jeunes sans emploi, stage ou formation.
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