À quelques jours de la rentrée, certains élèves ont la boule au ventre... Et cela n'a rien à voir avec les cours. Il y a environ 700.000 victimes de harcèlement scolaire en France. La rentrée pour eux, c'est le cauchemar qui recommence.
Un numéro spécial a été mis en place sous François Hollande. Et depuis deux ans, cette cause est une priorité du ministre Jean-Michel Blanquer, fermement appuyé par Brigitte Macron.
Le standard de ce numéro, le 30 20, reçoit de plus en plus d'appels. Sur la dernière année scolaire, il y a eu plus de 77.000 appels, en hausse de 17% par rapport à l'année précédente. Au 30 20, on trouve écoute, conseil, accompagnement, et cela peut aller plus loin s'il le faut. 2.176 appels ont donné lieu à un signalement auprès des référents harcèlement auprès de l'Éducation nationale pour un traitement urgent. Il y a 310 référents répartis dans les 30 académies. Leurs missions : intervenir sur le terrain.
Comme il est écrit dans la Loi pour une École de la confiance, promulguée cet été, ne rien faire est illégal. Aucun élève ne doit subir de la part d'autres élèves des faits de harcèlement. On estime entre 5 et 6% le nombre d'élèves victimes. Mais il est difficile de connaître la réalité des chiffres : les victimes ne parlent pas, peu, trop tard. Une collégienne de 11 ans s'est suicidée dans le Val-d'Oise en juin dernier.
Les témoins aussi doivent parler. "Osez dénoncer, se placer du côté des victimes, ne pas regarder ailleurs", c'est le message que font passer les ambassadeurs lycéens de la lutte contre le harcèlement. Des lycéens volontaires qui mènent des actions de préventions. Plus de 5.000 ont été formés dans leur académie. Et l'objectif, c'est qu'il y en ait dans tous les établissements.
C'est au collège que le harcèlement fait le plus de ravages, et pas seulement à l'intérieur de l'établissement. Les réseaux sociaux prolongent le calvaire des victimes hors des murs de l'école : photos, moqueries, menaces circulent sur les téléphones portables. Avec le cyberharcèlement, il n'y a plus aucun répit. La prochaine campagne de sensibilisation en novembre portera sur l'isolement des victimes.
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