Dix mois de suspense. Ce jeudi 30 mars, après une longue attente, la Finlande a obtenu le feu vert de la Turquie pour entrer dans l'OTAN. Après la Hongrie, la Turquie était le dernier pays à devoir approuver l'intégration du pays d'Europe du Nord dans l'Alliance Atlantique.
Une dernière étape annoncée par la levée du véto du président turc Recep Tayyip Erdogan, le 17 mars, et l'approbation de la commission parlementaire turque des Affaires étrangères une semaine plus tôt, souligne l'AFP. L'enjeu était de taille pour le pays nordique, qui partage la plus longue frontière européenne (1.340 km) avec la Russie, derrière l'Ukraine.
Les demandes d'adhésion de la Finlande et de la Suède - encore encore bloquée par le parlement hongrois et Ankara - avaient été soumises de concert l'an dernier après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et nécessitaient l'unanimité des pays membres de l'Otan pour être approuvées.
Le président finlandais avait exprimé son "espoir" d'une ratification avant les élections présidentielle et législatives turques prévues le 14 mai, le Parlement devant interrompre ses travaux environ un mois avant la tenue du double scrutin. "La chose la plus importante est que la Finlande et la Suède deviennent rapidement membres à part entière de l'Otan, et non pas qu'elles adhèrent exactement en même temps", avait estimé le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
Le Kremlin, qui a d'abord semblé minimiser l'importance de la candidature de la Finlande et de la Suède, a durci le ton ces dernières semaines, estimant mardi que les deux pays deviendraient, une fois admis dans l'Otan, des "cibles légitimes" de "représailles de Moscou", y compris "militaires". Stockholm espère toutefois boucler l'entrée de son pays dans l'Alliance avant le prochain sommet de l'Otan prévu en juillet à Vilnius, en Lituanie.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.