"Gilets jaunes" : Bernard Tapie leur ouvre les portes de "La Provence"

L'homme d'affaires leur avait promis son aide. Aujourd'hui, Bernard Tapie met à disposition des "gilets jaunes" les locaux du journal La Provence pour une réunion. Un mélange des genres, qui pose problème à certains salariés du quotidien, surtout que cette réunion a pour objectif de créer un mouvement politique.

Elle devrait se dérouler dans le grand hangar à papier du journal, juste à côté du bâtiment des rotatives. Bernard Tapie avait lancé les invitations mais ne sera pas là pour les accueillir. En revanche, le quotidien régional prendra bien en charge les cafés, les sandwichs, ainsi que les quatre agents de sécurité qui encadreront cette réunion des "gilets jaunes".

Cette réunion irrite les salariés. Selon Eric Breton, journaliste à La Provence, "Bernard Tapie a le droit d'avoir de la sympathie ou d'être d'accord avec qui il le souhaite. Ce qui nous gêne, c'est qu'il associe La Provence à cette opinion-là". 

Des désaccords dans l'entreprise

Une situation délicate, notamment pour les journalistes. "On a appris tout ça par voie de presse", explique Eric Breton. "Ça nous met en porte-à-faux, nous journalistes, quant au traitement de cette réunion : comment traiter cette réunion alors qu'elle se déroule chez nous ?"

À lire aussi

Gilets jaunes

"Gilets jaunes" : les milliers de cahiers de doléances vont être (enfin) publiés en ligne

Les "gilets jaunes" créeront, dans les locaux de ce journal, une association politique, un premier pas pour se structurer, voire pour candidater aux prochaines élections européennes. Un projet loin de faire l'unanimité sur les ronds-points de l'agglomération marseillaise.