1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Finalement autorisée par la justice, la manifestation d'ultradroite a réuni 200 personnes à Paris
3 min de lecture

Finalement autorisée par la justice, la manifestation d'ultradroite a réuni 200 personnes à Paris

Le rassemblement, organisé par un groupuscule d'extrême-droite en hommage à Thomas, tué lors d'une rixe à Crépol, a réuni environ 200 personnes, place du Panthéon.

Des manifestants d'ultradroite se rassemblent à Paris le 1er décembre, pour rendre hommage à Thomas, un adolescent décédé le 19 novembre 2023 à Crépol
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Julie Tomiche
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le rassemblement de 200 personnes, à l'appel du groupuscule d'ultradroite Les Natifs, voulait rendre hommage au jeune Thomas, tué dans une rixe lors d'une fête de village à Crépol (Drôme) il y a deux semaines. 

Organisé place du Panthéon à Paris, il a pu se tenir après la suspension de l'arrêté préfectoral d'interdiction. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait annoncé mercredi soir sa décision d'interdire ce rassemblement, susceptible de générer des troubles à l'ordre public en raison "des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence".

Mais retournement de situation : le tribunal administratif a suspendu l'arrêté préfectoral quelques minutes avant la tenue de la manifestation, au motif qu'il s'agissait d'une "atteinte grave à la liberté de manifester". Les juges ont considéré que le risque présenté par la manifestation n'était pas suffisant pour justifier l'interdiction de celle-ci.

"Justice pour Thomas"

Outre des prises de parole, les manifestants ont scandé des slogans tels que "justice pour Thomas", ce jeune de 16 ans mortellement agressé à Crépol, et "Français, réveille toi, tu es ici chez toi", sous haute surveillance policière, a constaté une journaliste de l'AFP. Parmi les manifestants était présent Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen et ancien membre du FN (ex-RN).

Interrogé par l'AFP, le porte-parole des Natifs, Antoine, qui n'a pas souhaité donné son nom de famille, a assuré que le but de la manifestation était "de dénoncer le laxisme juridique" qui ne permet pas de "dissuader les agresseurs de recommencer".

À lire aussi

Depuis la mort de Thomas le 18 novembre, pour laquelle neuf jeunes ont été mis en examen, les appels à manifester de l'extrême droite pullulent en France. À Lyon et à Romans-sur-Isère notamment, les militants ont défilé, parfois armés de barres de fer, en scandant des slogans racistes. 

Les actions se multiplient : tags de croix gammées à Paris, menaces envoyées à une mosquée de Valence. Sur les murs d'une mosquée située dans la Manche, un tag "un bon musulman est un musulman mort" a été retrouvé. À la suite de ces événements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin va proposer la dissolution de trois groupuscules identitaires, dont la Division Martel.

Gérald Darmanin se dit "scandalisé"

"Je suis scandalisé par la manifestation à Paris. Le préfet de police sur mon instruction l'avait interdite, la justice l'a autorisée", a réagi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dans la nuit à l'Assemblée, à la toute fin de l'examen en commission du projet de loi immigration. Parmi les manifestants était présent Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen et ancien membre du FN (ex-RN).

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait annoncé mercredi soir sa décision d'interdire ce rassemblement, susceptible de générer des troubles à l'ordre public en raison "des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence". Mais le tribunal administratif a finalement suspendu l'arrêté préfectoral vendredi soir, quelques minutes avant sa tenue.

"Les juges des référés considèrent que n'apparaît pas suffisant le risque que la tenue de la manifestation déclarée porte atteinte au respect de la dignité de la personne humaine et que soient commises des infractions pénales pour justifier l'interdiction prononcée par le préfet de police", a expliqué le tribunal dans un communiqué.

Soulignant que ce rassemblement avait pour "objet de rendre hommage à Thomas", les juges des référés ont conclu que "l'interdiction prononcée port(ait), compte tenu de son caractère disproportionné, une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation".

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte