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Fête des Lumières 2023 : d’où vient la tradition lyonnaise ?
À partir du 8 décembre, à Lyon, 2 millions de personnes viennent admirer la ville qui s'illumine, comme chaque année. Mais savez-vous d'où vient cette fête chère à la capitale rhodanienne ?
La colline de Fourvière illuminée à l'occasion de la Fête des Lumières
Crédit : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Vendredi 8 décembre 2023, la célèbre fête des Lumières commence. Comme tous les ans, tous les monuments emblématiques de la capitale des Gaules sont animés par des jeux de lumières pendant quatre jours. La fête des Lumières se déroule à Lyon, notamment sur la place des Terreaux, et dans quelques communes aux alentours. Les festivités rassemblent chaque année environ 2 millions de personnes.
Pour trouver les racines de cette célébration, il faut remonter au XVIIᵉ siècle, plus précisément le 8 septembre 1643. En pleine épidémie de peste, les magistrats de la ville décident de s'en remettre à la vierge Marie. Ils promettent que, si l'épidémie cesse de se propager, ils lui rendront hommage chaque année à Fourvière. Leur vœu fut exaucé.
Ce n'est que plus de 200 ans après que la date du 8 décembre sera adoptée, en 1852. Le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch était chargé de livrer une Vierge dorée pour décorer le clocher de l'église de Fourvière lors de la fête du 8 septembre. Or, une crue de la Saône repousse l'échéance au 8 décembre, jour de la fête de l'Immaculée Conception, à la tombée de la nuit.
La tradition d'installer une bougie sur le rebord de sa fenêtre se répand alors dans la ville rhodanienne. Depuis 1989, la ville se charge d'habiller les sites historiques de lumières que les Lyonnais comme les visiteurs viennent admirer quand le soleil se couche.
Les Lumières s'étendent aux quartiers plus populaires
Cette année, pour la première fois, la fête gagne deux quartiers plus populaires, la Duchère et les États-Unis. "C'est un message fort aux habitants de ces quartiers un peu excentrés", la Fête des Lumières vient à eux et "ils peuvent aussi en profiter", selon le maire, Grégory Doucet. À la Duchère, ils font même "partie intégrante de l'œuvre", souligne Marie De Biasio, productrice du studio Les Fantômes. Ce dernier a créé environ 400 "doubles lumineux" des habitants de cette cité en captant leurs mouvements et en gardant les contours de leurs silhouettes.