Des vagues de froid frappent le nord de l'Europe. En Sibérie, alors que l'été a été extrêmement chaud, le thermomètre a atteint des records de froid avec -55° enregistrés. Autre exemple, la Suède avec jusqu'à -40°. Ces températures très basses, arrivées très tôt dans la saison interrogent : comment est-ce possible, alors que le monde est frappé par le changement climatique ?
Ce paradoxe ne l'est qu'en apparence. En effet, le réchauffement climatique a une caractéristique : il va plus vite aux Pôles qu'aux moyennes latitudes. Ainsi, la différence de températures entre les deux a tendance à s'estomper et à affaiblir le vortex polaire, un grand courant d'air qui fait le tour des Pôles et marque la limite du climat polaire.
Ce phénomène facilite la communication de masses d'air froid entre les Pôles et les moyennes latitudes. On obtient alors des incursions d'air froid en provenance des Pôles plus régulières. Ces dernières vont ensuite descendre près des moyennes latitudes, faisant des épisodes de froid raisonnablement intenses.
Quand ces vagues de froid arrivent en plein hiver, cela peut influer sur le dimensionnement du réseau électrique, sur le chauffage, mais ce n'est pas tant un problème que ça. En revanche, lorsque celles-ci surviennent à d'autres moments, cela peut devenir extrêmement gênant.
On se rappelle notamment l'épisode de gel du printemps dernier en France, qui a fait énormément de dégâts dans les vignes et dans les fruits. La vague de froid est arrivée un peu tard, voire trop tard selon le calendrier du réchauffement climatique. En effet, la végétation s'est réveillée plus tôt que d'habitude et malgré un épisode de froid "normal", le mélange des deux n'a pas fait bon ménage.
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