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ENQUÊTE RTL - Prisons : comment certains détenus réussissent à se faire livrer des objets interdits

Une piscine gonflable a été découverte à la prison de Valence fin août. Drones, téléphones portables : comment les détenus arrivent-ils à faire rentrer des objets, pourtant interdits, dans leur cellule ?

Un drone (illustration).

Crédit : ROBERT MACPHERSON / AFP

RTL ÉVÉNEMENT - Prisons : comment certains détenus se font livrer des objets interdits

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Morad Djabari - édité par Laureline Chatriot

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Le 31 août, un détenu de la prison de Valence a fait le tour des réseaux sociaux en postant une vidéo de lui dans une piscine gonflable. Si le phénomène n'est pas nouveau, il semble s'aggraver, en témoigne l'augmentation de survols de drone au-dessus des prisons.

Aux abords des prisons, on peut seulement entendre le bruit des hélices. Discrètement, un drone survole la cour de promenade de la prison, un petit paquet suspendu à l'appareil. Derrière les barreaux, à l'aide d'un téléphone portable, les prisonniers dirigent le pilote à l'extérieur de l'enceinte. La livraison se fait en direct, quasiment dans la cellule et cette méthode explose depuis quelques mois.

"Ce sont des vols quotidiens, qu'on ne constatait pas nécessairement il y a un an", explique sur RTL Dominique Verrière, représentant régional UFAP/UNSa Justice, à Lyon. "C'est même plus compliqué la nuit car ils camouflent les petites lumières qui permettent de les voir. Ça continue de vivre comme ça !"

14 millions d'euros investis pour lutter contre les drones

Ces derniers mois, 14 millions d'euros ont été investis pour équiper certaines prisons de brouilleurs, mais les projections par-dessus les murs restent privilégiées grâce à des catapultes. Des lance-pierres XXL, mis à disposition par des individus qui n'hésitent pas à se mettre en scène sur les réseaux sociaux, afin de vendre leurs services.

Certains ont même détourné une catapulte, initialement utilisée pour l'élagage. D'une portée de 30 mètres, elle permet normalement d'envoyer des cordes dans les arbres. Ici ce sont plutôt des téléphones, des cartes SIM, de la drogue, voire des couteaux.


"C'est grave mais ce n'est absolument pas surprenant, compte tenu des nouveaux moyens que les personnes qui veulent faire rentrer un objet ont", estime Joaquim Pueyo, ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis. "Les drones deviennent également un fléau assez grave : depuis le début de l'année, il y a eu 600 tentatives de survol de prisons par des drones."

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