Sophie a 48 ans, elle a une fille de 10 ans et souffre d'endométriose. Il y a trois ans, elle a subi une opération d'ablation de l'utérus pour "enlever les douleurs" de son endométriose. "Après réflexion, parce que je n'étais plus en âge d'avoir des enfants, j'ai fait cette opération et donc en fait, ça a été très difficile parce que le chirurgien m'avait dit que le fait d'enlever l'utérus, c'était quelque chose de très difficile dans la vie d'une femme, même si j'avais été préparée en amont", explique-t-elle.
Et depuis cette opération, Sophie n'a pas eu de rapports sexuels : "Je ne sais pas comment faire pour repasser à l'acte, je n'ai plus confiance en moi (...) et c'est un peu compliqué dans ma tête", confie-t-elle dans Parlons-Nous. Son désir et sa libido sont revenus "après un bout de temps", mais elle reconnaît qu'elle se trouve "moins sexy" depuis l'opération.
"Vous savez bien que certainement que c'est faux, mais il y a quelque chose de cette idée-là que se faire enlever l'utérus, ce n'est quand même pas rien (...) On peut avoir l'impression que notre féminité y réside (dans notre utérus,ndlr), ce qui est faux, bien sûr. Mais ça peut être un fantasme, c'est-à-dire à partir du moment où vous n'êtes plus productive, vous avez peut-être l'impression de ne plus être attractive", réagit Fabienne Kraemer.
En poursuivant la discussion, Fabienne et Sophie s'accordent à dire que cette dernière n'a pas peur de la pénétration après avoir eu son opération. Cependant, elle reconnaît avoir peur "de se remettre sur le marché". Sophie s'est séparé du père de sa fille avant son opération et depuis elle n'a pas fait de nouvelle rencontre.
"Je pense que j'ai besoin de quelqu'un qui soit un peu plus à mon écoute, même si ce sera pour avoir une relation sexuelle. Quelqu'un qui soit dans la séduction, qui prenne son temps et qui n'est pas là que pour consommer quoi", poursuit Sophie qui n'est pas partante pour s'inscrire sur un site de rencontres.
"J'ai l'impression qu'il y a deux choses à la fois. Vous auriez peut-être envie d'avoir un compagnon et à la fois vous m'avez glissé tout à l'heure que vous auriez peut-être envie d'avoir une relation sexuelle pour voir si ça marche finalement. Mais parce que les années passent, finalement, il y a une crainte que ça ne fonctionne plus (la sexualité, ndlr) (...) C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas", lui répond Fabienne Kraemer.
Le désir des femmes évolue dans les périodes où on est
Fabienne Kraemer
"Le désir des femmes évolue dans les périodes où on est. Vous rentrez dans la période de faire l'amour quand on ne va plus avoir d'enfant. Et donc dans ce moment-là, on se retrouve dans une période ou notre désir est et doit être purement ludique. Et d'ailleurs, vous m'avez dit qu'il revenait votre désir, que vous avez de la libido", analyse Fabienne Kraemer.
"Donc maintenant, il faut lever le frein de l'idée d'aller à la rencontre de quelqu'un. Parce que toutes les expériences sexuelles sont bonnes à vivre. Je ne vois pas qui pourrait se moquer de votre histoire. Et puis, vous n'avez pas obligatoirement à la raconter non plus au premier venu", conseille aussi Fabienne Kraemer. "Maintenant, il faut que je me prenne par la main et que je me dise 'le désir est là', donc c'est le plus important, et de sauter le pas", conclut Sophie.
Si vous souhaitez, vous aussi, vous confier à Fabienne Kraemer :
- appelez-nous au 09.69.39.10.11 (numéro non-surtaxé)
- envoyez-nous votre numéro de téléphone par SMS au 64900 code RTL ( 35cts/sms )
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