Tandis que l'épidémie de coronavirus connaît un regain en France et que les mesures se multiplient, la question d'un reconfinement des personnes âgées se pose. Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées, était l'invité de RTL Midi. Il demande à ce que les mesures soient prises au cas par cas et s'oppose à des mesures générales.
C'est la crainte des personnes âgées, de leurs familles, mais aussi des personnels soignants : un reconfinement des personnes vulnérables. En effet, l'épidémie n'a pas épargné les seniors, avec une surmortalité dans les Ehpad, due au coronavirus. Mais outre le nombre de décès catastrophiques, Pascal Champvert déplore les dégâts psychologiques que cela a entraîné sur les résidents. Ainsi, il l'affirme : "On ne reconnaîtra pas l'horreur que nous avons vécu en mars-avril avec des résidents enfermés pendant une période inconnue".
"Il faut des mesures individualisées, proportionnées et limitées dans le temps", souligne le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées. Pour lui, il est important d'équilibrer sécurité et liberté. "Ce qu'il ne faut pas, c'est des mesures générales, sur une ville, sur un département ou sur une région, où on décide de fermer tous les établissement pour toutes les visites", demande Pascal Champvert.
Le confinement c'est une arme, mais une arme ça a toujours des dommages collatéraux
Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées
Il demande a ce que les visites soient maintenues "pour les personnes qui ne vont pas bien psychiquement ou pour les personnes qui sont en fin de vie". Pascal Champvert rappelle qu'en mars, avril, mai "il y a eu des personnes âgées qui ont eu ce qu'on appelle des syndromes de glissements, c'est-à-dire qui ont été psychiquement très affectés par le fait de ne pas voir les autres résidents".
Pour le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées, il est essentiel de "tenir compte de l'équilibre sécurité-liberté et aussi de l'équilibre en sécurité physique et sécurité psychique". Les résidents, les familles, mais aussi les soignants ont extrêmement peur d'un deuxième confinement, qui pourrait s'avérer lourd de conséquence. C'est pourquoi Pascal Champvert insiste sur le fait que "ce scénario ne se repassera pas".
"Le confinement c'est une arme, mais une arme ça a toujours des dommages collatéraux", prévient-il. "J'ai été frappé de l'épuisement des salariés, donc il ne faut pas que les pouvoirs publics jouent avec les nerfs des résidents, des salariés et des familles", conclut-il.
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