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ÉDITO - Cannabis : faire disparaître le trafic d’armes "en créant une autorité de la kalachnikov ?"

Dans son édito, Isabelle Saporta revient sur le rapport des deux députés LFI, Antoine Léaument, et Renaissance, Ludovic Mendes, sur la légalisation des drogues douces. Le rapport a été accueilli fraîchement par le Garde des sceaux et le ministre de l’Intérieur.

Un plan de cannabis (illustration)

Crédit : Don MacKinnon / AFP

CANNABIS - "Messieurs les députés, rassurez-moi, vous pensez aussi faire disparaître le trafic d'armes en créant une autorité de la Kalachnikov ?"

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CANNABIS - "Messieurs les députés, rassurez-moi, vous pensez aussi faire disparaître le trafic d'armes en créant une autorité de la Kalachnikov ?"

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Isabelle Saporta - édité par Justine Audollent

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L’argument majeur de nos deux champions qui ont dû fumer de la bonne avant de nous faire leur proposition de légaliser le cannabis, c’est : "On a beau mettre beaucoup de moyen sur la répression de ce trafic, on y arrive pas".  Et qu’est-ce qu’on fait quand on n'y arrive pas ? On ne fait rien sous la houlette bienveillante d’une énième usine à gaz qui sera créée pour l’occasion : l’autorité de régulation du cannabis.

Messieurs les députés, rassurez-moi, vous pensez aussi faire disparaître le trafic d’armes en créant une autorité de la kalachnikov ? Et le trafic humain en réouvrant les maisons closes ? On s’arrête où au juste dans le renoncement ?


Tous les points de deal sont multi-produits : shit, cocaïne, drogues de synthèse etc. Donc même si on dépénalise le cannabis, les points de deal continueront à vendre les autres drogues. Pour des raisons de santé publique, le cannabis légalisé aura un taux de THC faible. Donc, les consommateurs chercheront toujours le cannabis clandestin plus fortement dosé

Il suffit aussi de voir le trafic de cigarettes dominé par la criminalité organisée pour comprendre que même quand un produit est légal, il y a de la contrebande et donc des règlements de compte entre clans rivaux. Ils sont d’autant plus violents que le marché se rétrécit. 

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Aussi messieurs les députés, s’il suffisait de fermer les yeux pour que les problèmes disparaissent, cela se saurait. Il est temps au contraire de les ouvrir en grand. 

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