La Banque centrale européenne (BCE) a remonté les taux d'intérêts, le prix de l'argent sur le marché de gros. Les banques vont donc acheter l'argent plus cher, et nous le revendre plus cher. Tous les crédits vont voir leur taux augmenter sensiblement une nouvelle fois. Un crédit plus cher entraîne une baisse de la consommation et de l'investissement. La BCE veut tuer la croissance économique.
Si on a du mal à y croire, stopper l'inflation passe par un violent ralentissement de l'activité économique. Si la demande chute, les producteurs diminuent leur prix, afin de trouver des acheteurs. Et l’inflation baisse alors. Et comment ralentir la hausse des prix sans ralentir la croissance ? La réponse n'est pas tranchée. C’est comme en médecine, quand il faut tuer un virus ultra-résistant, on ne peut le faire sans affaiblir considérablement le corps.
La récession qui se profile est fabriquée par les autorités monétaires. Toutes les banques centrales frappent comme des brutes depuis plusieurs mois, aux États-Unis en particulier, pour lutter contre la hausse des prix qui s’est enfiévrée en raison de la perte de contrôle.
Les prix de l'énergie flambent surtout en Europe. Ce surcoût se transmet à tous les secteurs, qui utilisent eux-aussi de l'énergie. Le soutien financier massif, pendant la crise sanitaire, où les revenus ont été maintenus alors que la croissance s'effondrait, a demandé une création importante d'argent. Les banques centrales en ont été à l'origine pour prêter aux gouvernements et ensuite redistribuer aux ménages et aux entreprises.
La création massive d'argent, sans qu'il y ait eu production véritable de richesse comme pendant la Covid-19, a fini par faire monter les prix. C'est une sorte de vase communicant maintes fois observé dans l'Histoire. Mais l'Histoire est délibérément ignorée, dans tous les domaines. C’est une erreur. L’inflation est la facture d’un endettement déraisonnable, facture qui arrive sous une autre forme.
Pour éviter l’une, on subit l’autre. Les banques centrales ont tardé à réagir lorsque les premiers signes d’inflation sont apparus, pensant que cette phase allait être transitoire. Elles compensent leurs erreurs initiales en tapant comme des sourdes, au risque de mettre à terre l'économie mondiale. Et cette affaire va durer jusqu'à ce que l'inflation ralentisse. Au dernier pointage, en septembre, l'inflation dans la zone euro continuait à monter en atteignant les 9,9%.
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