Elle était le premier visage de la crise de la Covid-19 avant qu'Olivier Véran ne reprenne le flambeau. Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, mise examen pour sa gestion de la crise sanitaire, affirme n'avoir pas été entendue par Emmanuel Macron et Édouard Philippe au début de la pandémie.
"Si j'avais voulu me sauver j'aurais pris la parole depuis bien longtemps", nous dit-elle, invitée de RTL ce vendredi 28 octobre. Les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) ont placé l'ancien Premier ministre Édouard Philippe sous le statut de témoin assisté. Il échappe ainsi à ce stade à une mise en examen dans cette affaire. Olivier Véran lui, n'a pas été entendu dans le cadre de cette enquête.
"Je suis ravie pour le Premier ministre et j'espère qu'Olivier Véran échappera également à la mise en examen", dit-elle. "Nous sommes le seul pays au monde à attaquer ses dirigeants pour sa gestion de la pandémie", ajoute l'ancienne ministre.
Je ne peux pas en vouloir au président de la République qui n'est pas médecin
Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé
Agnès Buzyn affirme ne pas en vouloir au gouvernement mais plutôt au Conseil scientifique : "Je ne mets pas en cause des responsables politiques qui ne sont pas scientifiques ni médecins (...) Il y a des médecins qui ont senti le danger et qui ne se sont pas exprimés. Oui j'en veux à mes collègues qui ont été dans le déni complet et qui ont conseillé le président de République".
"Je ne peux pas en vouloir au président de la République qui n'est pas médecin. Mes collègues sont les plus grands responsables de la cacophonie", insiste Agnès Buzyn, qui n'a pas du tout vu du bon œil le rapprochement à l'époque entre Emmanuel Macron et Didier Raoult. "Ça a été douloureux parce que j'avais alerté sur les risques des grands mégalos paranos en tant de crise. C'est le risque des crises alors qu'au contraire dans les crises on devrait entendre ceux qui ont le plus d'humilité parce que personne ne savait rien".
"Il y a une une forme de lâcheté des grandes institutions", selon elle. "On est le seul pays à vouloir se flageller, à trouver les coupables. Non, tirons des leçons. La classe politique devrait faire attention à ne pas se mêler de science. En réalité, les experts les plus intelligents n'ont pas l'habitude des médias", précise-t-elle.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte