ÉDITO - Grève des contrôleurs aériens : "Des profiteurs qui ont un pouvoir de nuisance et qui l'utilisent", fustige Alba Ventura

Une mobilisation record est attendue ce jeudi 25 avril chez les contrôleurs aériens. "Du racket" pour l'éditorialiste, qui accuse des "profiteurs" de tirer un avantage de leur "pouvoir de nuisance".

Photo du tarmac du Terminal 2E de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à Roissy en France (Illustration).

Crédit : ERIC PIERMONT / AFP

Un point, c'est tout ! du 23 avril 2024

00:02:02

Grève des contrôleurs aériens : "Des profiteurs qui ont un pouvoir de nuisance et qui l'utilisent"

00:02:02

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Après un échec dans les négociations pour éviter une grève, une "mobilisation record" des contrôleurs aériens est attendue ce jeudi 25 avril. Encore une fois, ces contrôleurs aériens sont dans le viseur d'Alba Ventura, car cette grève intervient alors que deux zones sont encore en vacances en France. On a affaire à des profiteurs qui ont un pouvoir de nuisance et qui l'utilisent.

Depuis 2005, la France a connu 249 jours de grève du contrôle aérien contre 44 jours en Grèce, 34 en Italie et moins de 10 dans les autres pays européens. Si personne ne va pleurer sur le sort des passagers des avions, ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer l'état d'esprit de ces aiguilleurs du ciel.

Ils protestent contre des restructurations dues à l'augmentation du trafic, ce qui s'entend. Ils réclament des augmentations en contrepartie, ce qui s'entend également. Mais cela vire au racket, au chantage.

Toujours un mobile pour faire grève

Les grévistes demandent 25% d'augmentation sur trois années, le doublement d'une indemnité spéciale et plusieurs autres primes pour un montant d'environ 3.000 euros par contrôleur sur trois ans, d'être alignés sur le même classement indiciaire que la haute fonction publique, 18 jours de récup' supplémentaires par an…

Avec eux, ça ne s'arrête jamais, ils ont toujours un mobile pour faire grève. Ils sont, par exemple, mécontents, car il a été mis fin à la pratique des clearance, qui consiste à s'arranger entre aiguilleurs sur les horaires quand il y a moins de trafic aérien, des dizaines de jours de RTT officieux. Mais c'est à cause de leur absentéisme qu'on a frôlé la catastrophe à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac en décembre dernier. Depuis, ils sont davantage contrôlés et ne trouvent pas ça normal.

Ils ont d'ailleurs déjà obtenu des hausses de prix en décembre dernier pour ne pas faire grève pendant les Jeux olympiques. Les contrôleurs aériens ne sont pas payés pour travailler, ils sont payés pour ne pas faire grève.

L'équipe de l'émission vous recommande