ÉDITO - Fonds vert : "L’inventaire fait saigner les yeux", dénonce Isabelle Saporta

Alors que cette enveloppe de deux milliards d'euros annuels est destinée à accélérer la transition écologique dans les territoires, de nombreux investissements semblent avoir perdu leur but initial.

billets européens (illustration)

Crédit : Flickr CC

ÉCOLOGIE - "Vive le fond Vert, ses 2 milliards par an et tous les bons sentiments qui vont avec"

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ÉCOLOGIE - "Vive le fond Vert, ses 2 milliards par an et tous les bons sentiments qui vont avec"

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Un trou évitable dans les caisses des finances publiques. Alors que le fonds vert visait initialement à financer et accélérer la transition écologique, de nombreux investissements de cette enveloppe annuelle de deux milliards d'euros semblent avoir perdu leur but initial.

D’ouragan Kirk en événements cévenols, de sécheresses en inondations, de canicules en tempêtes, l'écologie est un sujet qui devrait mobiliser toute notre énergie et nos investissements. Sur le papier, ce fonds vert est donc formidable mais dans la réalité beaucoup moins.

Le Point s’est plongé dans les 11.000 dossiers financés en 2023. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l’inventaire fait saigner les yeux. 31.000 euros partis en fumée dans un belvédère pour "sensibiliser au patrimoine naturel", 20.000 euros évanouis dans un "atlas des libellules", 216.000 euros engloutis dans la "création d'un espace de jeux et de convivialité intergénérationnelle"... les exemples édifiants ne manquent pas. Au total, un huitième seulement de ce fonds est allé dans le financement des projets luttant contre les inondations, les incendies ou le recul du trait de côte.

Une enveloppe utilisée pour des travaux municipaux

Ce fonds vert constitue une aubaine pour les communes qui n’avaient pas le premier sou pour réaliser des travaux urgents. Nombreuses sont celles à avoir utilisé le fonds vert pour rénover des routes, réhabiliter des écoles ou Ehpad ou effectuer des travaux municipaux.

On n’est pas dans la malversation, juste dans la gestion de la pénurie. Nos communes sont à l’os et en sont réduites au système D. C’est pour ça qu’elles s’arcboutent contre la suppression de cinq milliards d'euros de leur budget dans le nouveau projet de loi financement. Quant à l’avenir de la planète et de nos enfants là-dedans, il est jeté aux orties.

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