ÉDITO - JO Paris 2024 : une promesse écologique tenue ?
Quel est le bilan écologique des Jeux Olympiques de Paris ? De nouvelles mesures et solutions sont-elles nécessaires pour répondre aux urgences climatiques ? Explications de Nathan Bocard.
L'une des promesses majeures des Jeux Olympiques de Paris 2024 était de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux éditions précédentes, avec un bilan carbone de 1,5 million de tonnes de CO2. Ce bilan est divisé en trois catégories : les déplacements, les opérations (logistique, restauration, hébergement) et les constructions.
Un aspect notable des Jeux de Paris est l'engagement en matière de durabilité. Environ 95% des infrastructures utilisées existaient déjà, et seuls 5 % ont été construites spécifiquement pour l'événement, principalement à partir de matériaux renouvelables. En outre, 100 % des Jeux fonctionnent avec de l'énergie renouvelable. Pour les 13 millions de repas servis, l'accent a été mis sur l'utilisation de produits locaux et à base de plantes. Pour la première fois, tous les sites olympiques étaient accessibles par les transports en commun, à pied ou à vélo, éliminant ainsi la nécessité d'utiliser une voiture. Cependant, l'élément le plus lourd du bilan carbone reste le transport international, avec 13 millions de spectateurs se déplaçant principalement en avion.
Pour compenser cette pollution, Paris 2024 avait envisagé de financer des projets tels que la plantation d'arbres en Afrique, affirmant même atteindre la "neutralité carbone" grâce à ces initiatives de compensation. Toutefois, cette notion a finalement été abandonnée.
Quelles solutions existent pour organiser des Jeux plus écologiques à l'avenir ?
Selon César Dugast, cofondateur du collectif Éclaircies, l'organisation de Jeux olympiques plus durables dépend en grande partie de l'ampleur de l'événement. Une solution pourrait être de restreindre le public, en accueillant uniquement des spectateurs du pays hôte et des pays voisins. À l'inverse, une autre solution consisterait à répartir les épreuves dans plusieurs pays, permettant ainsi aux spectateurs d'assister aux compétitions depuis leur propre pays, sans avoir besoin de se déplacer à l'international. Des solutions doivent être trouvées pour les prochains Jeux Olympiques, car l'urgence climatique devient de plus en plus pressante.
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