Cette baisse des bourses n'est pas un krach, c'est une sévère correction. La bourse américaine a perdu 23% depuis son plus haut, fin 2021. Mais sur les cinq dernières années, elle a gagné 50%. Quant à la bourse française, depuis son plus haut, le 31 décembre, elle a perdu 18 %. Mais elle n’a progressé que de 12% sur cinq ans.
Cela s'explique par le mouvement mondial de hausse des taux d’intérêt, déclenché pour refroidir l’économie dans l’espoir de faire retomber l’inflation. Ce mouvement s’est accéléré depuis le 15 juin. En effet, trois banques centrales, dont la plus importante, celle des États-Unis, ont justement augmenté le coût du crédit dans leur pays. Les investisseurs craignent alors la récession, donc la chute des profits des entreprises. Ils décident donc de vendre et cela fait baisser les cours.
Cette situation n'est pas inquiétante puisqu'il s'agit simplement de la vie des bourses. Il était indispensable de retirer aux investisseurs leur "drogue", le crédit quasi gratuit, qu’ils ont utilisé pour spéculer. Cela a fait grimper artificiellement les cours, en particulier celui des entreprises technologiques, les Tesla et autres. Par exemple, Tesla, dont le cours a perdu entre 8 et 9% hier, a vu son cours divisé par deux par rapport à fin 2021. C’est tout à fait normal et l’entreprise vaut encore plus de 600 milliards d’euros, ce qui reste aberrant. Il faudrait sans doute diviser encore par deux au moins.
Le problème dans ces phases de baisse des cours, c'est qu'elle s’arrête rarement pile au niveau souhaitable, elle va plus loin. Elle peut s’auto-entretenir dans des mouvements de panique et toucher toutes les valeurs, même celles qui n’ont pas connu la folle ascension de 2020-2021. Là, ce serait le krach.
Le risque, c’est que plus personne ne recrute et n’investisse, avec une transmission à l’économie réelle, qui est la nôtre, sous la forme d’une hausse du chômage et d’une baisse de la croissance. Une vraie crise, en somme. Nous n’en sommes pas là, même si on voit poindre des signes de ralentissement aux États-Unis
Pour l'instant, cette chute de la bourse n'inquiète pas les patrons, puisque la plupart s'y attendaient. Les banques centrales avaient prévenu il y a déjà plusieurs semaines qu’elles allaient sortir le gourdin, d'autant plus que les patrons ont d’autres préoccupations. Leurs carnets de commande sont archipleins, et ils stressent pour se procurer les matières premières dont ils ont besoin, à prix acceptables. Le recrutement est un autre sujet de préoccupation. Il manque du personnel partout, dans tous les secteurs. Ce sont plutôt de "bonnes" inquiétudes.
Cela ne veut pas dire que c'est le bon moment pour acheter des actions. La purge n’est sans doute pas finie et, comme disent les boursiers, il ne faut pas s’installer sous un piano qui tombe du haut d’un immeuble.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte