Les tarifs des billets au départ de la métropole, toutes destinations confondues, ont bondi de 20,4% sur l'année. Sur le réseau intérieur, la hausse
est de 14,7% sur un an. Sur les moyens courriers au départ de la France, l'augmentation a été de 24,3%, un bond alimenté tout particulièrement par les compagnies low cost, qui
ont fait exploser leurs tarifs. Avec une hausse de 13%, les longs courriers se montrent plus sages avec une concentration sur l'Asie, l'Amérique latine et le Moyen-Orient.
Avec des cas particuliers comme la Chine et Hong Kong, les prix ont parfois plus que doublé par rapport à l'avant épidémie. Le nombre de
liaisons aériennes s’est effondré, à cause de la politique sanitaire très
restrictive du pays. Et en partant des Dom-Tom, c’est encore pire, avec une hausse de 42,3% au départ de la Réunion par exemple.
La hausse du prix du carburant explique en partie ces chiffres. La facture de kérosène a doublé sur un an. Elle compte aujourd’hui pour presque un tiers du prix d’un billet. Et contrairement à l’essence pour les voitures, le kérosène continue à monter, à cause d’une forte demande.
Mais il n’y a pas que cela, tout a augmenté. La maintenance des avions, le catering, c’est-à-dire l’approvisionnement en nourriture et boissons pour les passagers, les pièces détachées, tous les prix montent. Une grande part de ces services et matériels est facturée en dollars, qui a monté face à l'euro. Il faut encore ajouter les salaires, qui ont pris 4 à 5% en moyenne sous l'effet des pénuries de main d'œuvre.
Malgré ces différentes hausses, le trafic continue à progresser vivement même s’il n’est toujours qu’à 80% environ du niveau atteint en 2019. Les réservations pour les vacances de Noël sont élevées, car malgré les prix, il subsiste une très forte envie de voyager, après les frustrations liées à l’épidémie et ses suites.
Les compagnies low cost tirent les prix à la hausse parce qu'elles partaient de plus bas que les autres. Le patron de Ryanair, l'une des premières compagnies au monde, a annoncé la couleur."Vous n’aurez plus les prix les plus bas, de 1 euro ou même de 10 pour un billet dans les années à venir", a-t-il dit récemment. Pour autant, même un peu plus chères, les places low cost continueront à attirer les clients. Dans un environnement où tous les prix montent, l’attrait des plus économiques subsiste. Ryanair vient d’ailleurs d’annoncer ses meilleurs résultats réalisés depuis la pandémie, avec 1,5 milliard de bénéfices pour le premier semestre.
Pas sûr. L’incorporation progressive du carburant vert, qui émet moins de carbone, sera un facteur de hausse des coûts dans les années qui viennent. Ce combustible coûte 4 à 8 fois plus cher que le kérosène. Il ne compte aujourd’hui que pour une faction du carburant utilisé, mais il devrait monter progressivement sous l’effet des réglementations européennes.
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