VIDÉO - "Capital" : en France, est-il possible de recevoir son salaire en plusieurs fois ?

Et si toucher son salaire en plusieurs fois pouvait permettre de mieux gérer ses dépenses au quotidien ? Selon un récent sondage OpinionWay, près de la moitié des Français serait favorable à un versement de son salaire fractionné dans le mois. Cette solution du "salaire à la demande" semble privilégiée par les employés les plus jeunes. En effet, 67% des salariés de moins de 35 ans voudraient bénéficier d'un versement de ce genre. 

Pourtant, dans le faits, le Code du travail impose la mensualisation afin que le salaire soit versé "une fois par mois", toujours à la même période. Le salarié peut demander un acompte (et non pas une avance) qui ne peut pas dépasser la moitié de son revenu. C'est un droit qui reste peu connu aux yeux du grand public : selon BFM, 55% des Français croient à tort qu'un employeur a le droit de refuser de verser la moitié de son salaire à un salarié qui en fait la demande au 15 du mois. Mais, comme le rappelle Capital, il s'agit d'un processus complexe et coûteux pour l'entreprise qui doit avoir une avance importante sur la trésorerie. 

Marché embryonnaire en France

En France, la start-up Rosaly, fondée en 2019, a été la première à développer une solution permettant aux services RH d'offrir à leurs salariés un système simplifié d'acompte sur salaire. Le but ? Diminuer leur stress et améliorer leur bien-être au travail. Encore naissant en France, ce marché est en revanche très développé aux États-Unis et au Royaume-Uni.  Cette année, Rosaly a levé 10 millions d'euros auprès d'investisseurs pour son appli d'acompte. La fintech va en profiter pour ouvrir dans plusieurs pays européens d'ici 2024.

Comment ça fonctionne ? "Lorsque le salarié demande un acompte sur son smartphone, il reçoit automatiquement un virement. En fait, ce n'est pas son entreprise qui l'a payée mais la start-up. Elle a avancé cet argent à l'employeur", explique un reportage de M6. "En fin de mois, l'entreprise paie aux salariés l'argent qui lui reste à percevoir et rembourse à la start-up l'acompte versé ainsi qu'une commission qui va de 1,50 euros à 3 euros par salarié".

Pour décrocher de nouvelles entreprises clients, la PDG de Rosaly, Arbia Smiti, vise un secteur où 37% des salariés sont au Smic : celui de l'hôtellerie-restauration.

Capital, spéciale pouvoir d'achat : comment éviter les fins de mois ric-rac ?, à retrouver ce dimanche à 21h10 sur M6 et en replay sur 6play. 

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