Écoles privées : tout savoir sur l'enseignement dans le privé

La nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a déclenché une polémique en justifiant l'inscription de ses fils dans un établissement privé par "des paquets d’heures pas sérieusement remplacées" dans le public. 

Selon les derniers chiffres du ministère de l'Éducation nationale, 2 millions d'élèves étaient scolarisés dans le privé en 2022. Cela représente 17% des élèves français, ils sont plus présents dans l'ouest de la France et issus en majorité de milieux favorisés. 

On compte au total 7.500 établissements privés sous contrat. Les professeurs sont payés par l'État et les élèves sont tenus de suivre le programme défini par l'éducation nationale. 

96% de ces écoles font partie en grande majorité de l'enseignement catholique. Il y a aussi d'autres écoles confessionnelles, musulmanes, juives et des écoles faisant partie d'un réseau de langues régionales comme les écoles basques. 

Choisir le privé pour quelles raisons ?

Les raisons qui poussent les parents à choisir l'enseignement privé sont diverses, comme l'explique, Lisa Kamen-Hirsig, enseignante dans une école privée et auteure de La grande garderie aux éditions Albin Michel. 

"Aujourd'hui, on ne peut pas dire que la motivation confessionnelle soit la plus importante", explique-t-elle. "Majoritairement, les parents scolarisent leurs enfants dans le privé pour d'autres raisons, notamment pour des raisons de contenu de l'enseignement et pour des raisons de disciplines", soutient-elle. 

Quel coût ?

Le coût de la scolarité dépend beaucoup du milieu et du prestige de l'école, mais selon la fédération nationale de gestion de l'enseignement catholique, les frais de scolarité pour une année vont de 430 euros pour un élève de maternelle à 1200 euros pour un élève au lycée. Des frais qui servent surtout à payer les frais d'entretien de l'établissement. 

Tout le monde n'a pas les moyens de payer ses frais de scolarité. "Les gens aimeraient avoir le choix, mais ils ne l'ont pas parce que financièrement, ça représente une dépense supplémentaire et la plupart d'entre eux ont déjà payé l'école par l'impôt", explique Lisa Kamen-Hirsig. 

"Je défends l'idée, soit d'une défiscalisation, soit d'un système de chèque scolarité qui permettrait aux parents de choisir l'école qui conviendrait la mieux à leurs parents", déclare l'enseignante. 

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