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Donald Trump fragilise l'économie américaine

ÉDITO - En condamnant tardivement les événements de Charlottesville, le président des États-Unis a fait fuir trois PDG qui le conseillaient.

Donald Trump lors de son discours d'investiture, le 20 janvier à Washington
Donald Trump lors de son discours d'investiture, le 20 janvier à Washington
Crédit : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Donald Trump fragilise l'économie américaine
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Bénédicte Tassart

Donald Trump est encore un peu plus lâché par les patrons américains qui dénoncent son attitude après l'attaque raciste de Charlottesville. Ce n'est pas bon pour le président, ni pour l'économie américaine. Surtout pour cette dernière. Mercredi 16 août débute à Washington le premier round de renégociations de l'accord de libre-échange nord-américain. Donald Trump en avait fait l'une de ses cibles favorites pendant sa campagne, souvenez-vous : "America First", "l'Amérique d'abord" ou encore le slogan "acheter américain".

Le Canada et le Mexique ont accepté de venir à la table des négociations pour revoir le règlement des litiges commerciaux entre les 3 pays. C'est un enjeu important pour le président américain et en même temps, les patrons désertent la Maison Blanche. Depuis Charlottesville et la non-condamnation de ces horreurs par Trump, trois grands dirigeants d'entreprises qui conseillaient le pouvoir ont claqué la porte.

Le PDG du géant de la pharmacie Merck, qui estime de sa responsabilité de prendre position contre l'intolérance et l'extrémisme. Il y a aussi celui de l'équipementier sportif Under Armour et le PDG d'Intel qui, dans un communiqué, regrette qu'à Washington, la priorité n'est pas de reconstruire la base manufacturière de l'Amérique.

La Silicon Valley à dos

Dès le début de son mandat, Donald Trump s’était déjà mis la Silicon Valley à dos en prenant des décrets anti-immigration, puis il y a eu la dénonciation de l'accord de Paris sur le changement climatique. Elon Musk de Tesla, Bob Iger, de Disney, le PDG de Goldman Sachs, la patronne de Pepsico ont pris leurs distances avec le pouvoir.

La plupart de ces grands patrons appartenaient au Conseil des Exportations, c'est le cas notamment de Ken Frazier à la tête de Merck, c'est une instance chargée de conseiller la Maison Blanche sur sa politique commerciale. Une telle démission en groupe à quelques heures des négociations sur un traité d'échanges avec le Canada et le Mexique, ça ne fait pas joli dans le tableau, ça affaiblit encore Donald Trump.

L'économie américaine n'est pas malheureuse, mais la croissance faiblit et surtout, les promesses électorales du nouveau président tardent à voir le jour. Trump avait promis de baisser les impôts, on n'en parle plus. Trump voulait jeter aux oubliettes l'Obamacare, la réforme du système d'assurance santé, il en a été empêché. Tous les décrets présidentiels sont d'ailleurs actuellement rejetés par le pouvoir judiciaire. Trump, fragilisé par une menace de destitution, voit son action politique paralysée. 

L'improvisation au pouvoir

Or les Américains voudraient bien des vrais emplois et il y a la menace de la remontée des taux d’intérêt. La Reserve federale américaine voit bientôt voir son personnel renouvelé, et Trump veut y placer des partisans de la remontée des taux. Une période instable peut s'installer aux États-Unis, sans parler des tensions avec la Corée du Nord.

Il y a quelques semaines, pour se réconcilier avec le monde économique, Donald Trump avait invité à la Maison-Blanche 18 grands patrons de la Silicon Valley pour plancher sur la digitalisation de l'administration américaine. S’étaient déplacés Tim Cook d'Apple, Jeff Bezos d'Amazon ou encore Satya Nadella de Microsoft...

Mais Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, avait boycotté cette réunion et pendant ce temps et le milliardaire Elon Musk signait des chèques aux Républicains pour qu'ils organisent la succession de Trump pour la prochaine présidentielle. Aujourd'hui, l'Amérique se présente en rangs désordonnés, c'est chacun pour soi, c'est l'improvisation au pouvoir et l'économie, elle n'aime pas l'improvisation.

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