Un passage à la pharmacie plutôt qu'une consultation chez le médecin. Cette pratique existe déjà, mais elle est pour l'instant illégale. C'est justement l'objet d'un amendement qui sera prochainement déposé à l'Assemblée nationale.
Le texte en question devrait permettre aux pharmaciens de délivrer des médicaments, jusqu'ici prescrits sur ordonnance, pour le traitement des maux bénins. Seules quelques pathologies dites de "petite urgence" seront concernées, telles que les cystites ou les conjonctivites. L'objectif est de faciliter l'accès aux soins rapides pour des maladies qui ne nécessiteraient pas d'examens poussés.
À Marseille, la plupart des habitants interrogés semblent déjà convaincus : "C'est bien pour les urgences (...) pour le week-end, ou les fois où le médecin n'est pas libre.", témoigne une riveraine. D'autres passants sont du même avis. Selon eux, cette nouveauté permettrait de désengorger les urgences et les salles d'attentes des cabinets médicaux.
L'amendement, qui sera déposé à l’Assemblée par la majorité, est défendu par les pharmaciens, comme Stéphane Pichon, président de l'ordre du Conseil des pharmaciens PACA et Corse, qui soutient que la mesure n'aura pas vocation à remplacer la traditionnelle consultation médicale en cas de maux aggravés.
"On a deux pathologies : l’infection urinaire chez la femme, et la conjonctivite entre autres, (...) où le pharmacien peut intervenir en donnant un traitement d'urgence, rapide, avec tout un protocole qui a été mis en place par les académies de médecine, et qui permet (...) en cas de manifestations plus importante, de consulter le médecin (...) dans la semaine.", explique le spécialiste.
Si pour l'instant, aucune liste des pathologies concernées n'a été dévoilée, le syndicat des médecins libéraux est formel. Quelle que soit la pathologie, un pharmacien ne peut se substituer au médecin.
"Lorsque vous avez une pathologie qui paraît bénigne, ça peut cacher une pathologie beaucoup plus grave et il est normal d'avoir une consultation médicale, d'autant plus qu'il y a un conflit d'intérêts puisque je vous rappelle que le pharmacien dans ce cas-là, prescrirait et serait le vendeur du médicament.", rappelle ce jeudi le Dr Philippe Vermesch, président du syndicat des médecins libéraux.
En octobre dernier, un amendement similaire avait déjà été rejeté par l'Assemblée nationale. Les députés devront à nouveau se prononcer sur le sujet au mois de mars.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte