Professionnels de l'immobilier, associations, bailleurs sociaux... Le monde du logement attendait depuis un moment de voir l'exécutif agir face à la crise du logement qui touche actuellement le pays. Matignon a dévoilé ce dimanche 4 juin, un peu en avance, l'essentiel des mesures prises par le gouvernement.
Il présente ainsi cinq objectifs : favoriser l'accession à la propriété et à la location, soutenir la production et la rénovation de logements sociaux, relancer la construction et amplifier la rénovation énergétique du parc privé. Pour aider les ménages à acquérir leur logement dans un contexte de remontée des taux, le Prêt à Taux Zéro, qui devait s'arrêter fin 2023, sera prolongé jusqu'en 2027.
Autre mesure : la mensualisation de la révision du taux d'usure sera prolongée jusqu'à fin 2023 afin d'éviter que ce taux "ne devienne un blocage". Le développement du "bail réel solidaire", qui permet d'acquérir un logement moins cher sans être propriétaire du foncier, va par ailleurs être "soutenu", a assuré Matignon, en révisant à la hausse les plafonds de ressources.
Afin de favoriser l'accès à la location, le gouvernement a choisi d'arrêter le dispositif Pinel fin 2024, jugé inefficace. Cet arrêt doit permettre de se concentrer sur le "logement locatif intermédiaire", à savoir un logement qui, sans être social, permet des loyers modérés. Une enveloppe supplémentaire de 160 millions sur cinq ans sera également consacrée au dispositif du "Logement d'abord", qui consiste à octroyer un logement pérenne aux personnes mal logées.
Les logements sociaux font également partis du plan du gouvernement mais les annonces prévues doivent encore faire l'objet d'un "pacte" avec les bailleurs sociaux. Enfin, pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, le dispositif MaPrimeRénov' sera renforcé, avec 1.300 guichets "France Rénov" contre 450 actuellement et une augmentation des "accompagnateurs Rénov'" de 2.000 à 5.000 conseillers.