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Seringue contenant le vaccin Pfizer/BioNTech. (Illustration)
Crédit : JOSEPH PREZIOSO / AFP
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ARN, c'est un acronyme qui a pris une place importante dans nos vies depuis plusieurs mois. Cet acide ribonucléique message va probablement prendre une place de plus en plus importante dans notre rapport à la médecine et à la maladie.
On a découvert cette technologie avec les vaccins contre le coronavirus, mais cela fait des dizaines d'années que les chercheurs travaillent dessus. "On cherche depuis une trentaine d'années maintenant à faire des vaccins à base de protéines puisqu'on sait que c'est ce qui est le plus intéressant. Et là, on est passé à l'étape du dessus, c'est-à-dire, plutôt que de mettre des protéines, on va mettre ce fragment du code génétique qu'on appelle la RN, qui va produire in vitro les protéines", explique Jean-Daniel Lelièvre, expert à la Haute Autorité de santé et immunologue spécialiste des vaccins et chef du service de maladies infectieuses à l'Hôpital Henri Mondor.
"Ça ne permet pas de repérer les cellules parasites. Ça va permettre la production à l'intérieur du corps humain de protéines qui sont des protéines extérieures, des protéines virales. Et ces protéines virales vont être reconnues par le système immunitaire, induire une réponse immunitaire. Et ensuite, quand vous serez en contact avec le virus, et bien vous aurez déjà eu une réponse contre ce virus", résume encore Jean-Daniel Lelièvre.
Ce qui paraît incroyable, c'est que cette technique semble d'une simplicité enfantine. Le laboratoire Moderna a mis 48h à imaginer son vaccin. "C'est une simplicité enfantine 48 heures, mais avec derrière dix, voire plus, années de travail. C'est parce qu'il avait (le laboratoire Moderna, ndlr) pendant très longtemps travaillé sur la mise au point de ces vaccins qui sont quand même des technologies très fines qu'ils ont pu très rapidement avoir un vaccin", précise Jean-Daniel Lelièvre.
Pour le spécialiste, l'ARN peut être utilisé pour d'autres maladies. "Il faut savoir que les premiers essais de vaccination avec les techniques ARN messagers ont été des vaccinations anti-tumorales. Beaucoup de gens se demandent : 'Mais pourquoi ? Pourquoi on ne l'a pas utilisé plus tôt ?' On avait ces vaccins, mais parce qu'en fait, contre la plupart des pathogènes pour lesquels on a un vaccin, les autres vaccins marchaient très, très bien. Donc il n'y a pas de raison de changer de vaccin. Si vous en avez un qui fonctionne bien, que vous pouvez produire à bas prix et que vous n'êtes pas dans une urgence", explique l'immunologue spécialiste des vaccins.
Et que répondre aux personnes qui peuvent encore se méfier des vaccins en disant qu'on n'a pas assez de recul ? "Si moi j'avais un doute, alors que je suis spécialiste, je ne me serais pas fait vacciner avec un vaccin ARN (...) ces vaccins, certes, n'ont pas un recul très important. Mais il n'y a aucune raison de penser que la plate-forme vaccinale en elle-même pose problème", conclut le spécialiste.
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