Le retour au travail des soignants non-vaccinés, ce n'est pas pour tout de suite. La question s'est de nouveau posée ces dernières heures avec la réintégration des professionnels de santé en Italie, mais en France l'exécutif, comme la communauté scientifique d'ailleurs, s'y opposent.
Il y a d'abord des arguments éthiques. L'Académie de médecine considère par exemple que ce refus de se faire vacciner est incompatible avec le métier de soignant. L'ensemble des autorités de santé affirme au contraire qu'ils doivent protéger les malades autant que possible des infections.
L'autre argument est tout simplement que ces professionnels de santé suspendus sont si peu nombreux aujourd'hui que les réintégrer ne changerait pratiquement rien à la pénurie de soignants.
"En réalité, quand vous regardez le nombre de soignants, c'est-à-dire les gens qui portent la blouse dans les établissements de santé qui ont été exclus car non-vaccinés, on considère que ça n'aurait pas un impact conséquent sur l'offre de soins", a réaffirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après le Conseil des ministres mercredi 2 novembre.
À ce stade, il n'est donc pas question d'emboiter le pas à l'Italie et de les réintégrer. Le ministre de la Santé, François Braun, a néanmoins affirmé mercredi qu'il saisira la Haute autorité de santé dans les prochains jours, instance qui s'était déjà prononcée cet été contre la réintégration.
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