Près de 700 marins du porte-avions Charles de Gaulle ont été testés positifs au Covid-19. Le bateau a accosté prématurément à Toulon avec 50 cas à bord, dimanche 12 avril. Le bilan n'est pas définitif puisque d'autres résultats sont encore attendus.
Une vingtaine de militaires sont toujours hospitalisés, un est en réanimation. Les autres militaires qui qui ont été testés positifs sont sur leur base militaire : à Toulon pour les marins du porte-avions, et en Bretagne pour les pilotes de Rafale qui sont déjà rentrés sur leur base aérienne. "Le chiffre est globalement stable et nous sommes attentifs à la santé de nos marins", explique sur RTL Éric Lavault, porte-parole de la Marine Nationale. Il poursuit : "La campagne de test touche à sa fin, et une fois que les chiffres auront été consolidés, on aura un paysage complet de l'état sanitaire de l'équipage".
Cependant, Éric Lavault précise qu'il n'est pas "en mesure de répondre" sur le premier cas avéré constaté. "Une enquête épidémiologique a été diligentée". Quant à l'origine de la contamination : "Je pense qu'il faut bien se garder, de dresser des hypothèses, elles sont multiples, on a tous en tête l'escale de Brest", mais il explique aussi que d'autres hypothèses sont envisagées.
À Brest, une centaine de marins sont sortis du bâtiment de guerre et ont pu aller en ville. Le commandant a autorisé la sortie des permissionnaires, "initialement c'était l'escale des familles des marins de l'équipage et compte tenu des prescriptions gouvernementales, la sortie en mer des familles avait été annulé", explique Éric Lavault. Les marins sont donc descendus à terre pour rejoindre leurs proches.
Une centaine de marins sont sortis du porte-avions, et une cinquantaine sont montés dans le bateau pour assurer la relève. Selon une information, le commandant aurait demandé qu'un terme soit mis à la mission à Brest. "Très officiellement, je démens cette information. Elle est erronée", explique le porte-parole de la Marine nationale.
Des témoignages de marins sous couvert d'anonymat rapportent des tensions à bord du Charles de Gaulle et des débats sur la suite de la mission de Brest. "Ce type de faits seront vérifiés (...) On va vérifier la chronologie des événements, identifier les causes de l'évènement pour tirer des conclusions et un retour d'expérience permettra que ça ne se reproduira pas", résume Éric Lavaut, avant de poursuivre : "Ce qui m'étonne le plus, c'est que des gens puissent croire que le chef d'état-major de la Marine puisse envisager de mettre en danger l'équipage d'un bâtiment de combat (...) c'est le bien le plus précieux, il est hors de question de mettre en danger un équipage".
Fin février, le Charles de Gaulle a fait escale à Chypre, ce qui pourrait aussi coïncider avec le début de la contamination. Éric Lavault rappelle qu'il faut attendre les résultats du travail en cours pour tirer des conclusions. "Le commandant a pris toutes les disponibilités pour appliquer les mesures gouvernementales (...) le porte-avions ce n'est pas un bâtiment de croisière, c'est un bâtiment de guerre qui a porté le fer et le feu contre Daech en janvier".
Le porte-avions est actuellement en train d'être nettoyé. "Le processus de désinfection est en cours, le travail est important mais je ne doute pas qu'il sera mené à terme dans les semaines qui viennent."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte