Se reconvertir. Changer de voie. Et si c’était l’un des enjeux majeurs du monde d’après ? C’est en tous cas ce que pense le CESE, le Conseil économique social et environnemental, qui propose 16 pistes pour développer la reconversion professionnelle. Ça nous concerne tous, de près ou de loin. En France, un salarié change 10 fois d’emploi au cours de sa carrière d’après le CESE. Et on ne parle pas que du couple de Parisiens qui part élever des chèvres à la campagne.
C’est souvent, moins bucolique. Les reconversions ce sont des métiers en déclin, des habitudes de consommation qui changent, des outils de travail transformés et parfois, des séniors qui perdent leur emploi. À l’échelle de l’Europe, le cabinet McKinsey estime que près de 60 millions d’emplois sont menacés de changement. C'est un enjeu connu, et c'est pour cela qu'un plan d'investissement dans les compétences de 15 milliards d'euros est en cours de déploiement, pour former mieux les demandeurs d'emploi et les jeunes peu qualifiés.
Et malgré la crise, deux tiers des formations de demandeurs d’emploi se sont aussi poursuivies, même à distance lors du premier confinement. Depuis un peu plus d'un an, les français peuvent eux-mêmes décider de se former, avec un budget dédié, à partir de l'application MonCompteFormation.
Un million de formations ont été suivies, pour un milliard d’euros dépensés. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a encore rien vu sur les besoins de formation. Pour l’avenir, le gouvernement prévoit des transformations professionnelles à grande échelle. L'objectif sera de limiter au maximum les licenciements et la case Pôle Emploi, car on sait qu'un salarié au chômage, sans activité, perd des compétences et de la motivation.
Les entreprises qui doivent se séparer de leurs salariés pourront donc les placer en "transition collective". En formation longue avec des subventions de l’État et la promesse de métiers plus porteurs. Est-ce que ce sera suffisant ? Certainement pas, mais c’est un outil de plus pour éviter le chômage.
De nouvelles annonces sont prévues, pour améliorer les formations, pour permettre à plus de personnes d’y accéder, même à distance et enfin pour flécher l’argent vers les formations "les plus utiles", celles où il y a le plus de besoins. Par exemple, les métiers d’aide-soignant, du numérique, et de la rénovation énergétique. Pour fonctionner, c’est comme pour tout, il y aura besoin d’un budget conséquent, de temps, et d’une volonté politique solide.
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