Le confinement, la sévérité des règles sanitaires, la distanciation sociale et peut-être le couvre-feu bientôt dans les grandes villes. Le gouvernement rivalise d'inventivité pour limiter l'émergence d'une seconde vague de contaminations au coronavirus. "[Le couvre-feu], ça semble dirigé contre les jeunes, souffle Akhenaton du groupe IAM, invité de RTL. Ca me paraît compliqué de les stigmatiser tout le temps. Le discours est compliqué a avaler pour des jeunes. J'ai des enfants qui sont des jeunes adultes. Ils voient des couvre-feux et ils voient tous les jours dans le métro des gens qui vont travailler, des gens entassés, collés...", remarque-t-il.
"Moi j'ai une question qui est simple : si le virus il reste là, longtemps, pendant un long moment, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on vit ?, insiste le leader d'IAM. Comment on entrevoit le futur ? C'est une vraie réflexion sur nos vies. Moi je ne comprends pas pourquoi nos pays sont bien plus touchés que d'autres pays. Moi je pense que ce n'est pas le moment de fragmenter les gens et de dire 'Oh les jeunes ! Ce sont eux qui nous contaminent !' Y'a des gens qui sont au bord d'une crise sociale sans précédent et Thierry Frémeaux faisait remarquer que deux guerres n'avaient pas fait fermer les cinémas, mais le coronavirus l'avait fait...". (...) Les gens comme les gouvernants sont pris dans une spirale de peur et de communication. Tout le monde fait de la communication par prudence".
Ce mercredi 14 octobre 2020 paraît Entre la pierre et la plume (Stock). C'est la première fois en trente ans de carrière que la légende du rap français, le groupe IAM n'a pas pris le stylo pour écrire un nouveau titre. Ils signent en revanche un livre témoignage avec le journaliste Baptiste Bouthier.
Dans Entre la pierre et la plume - une référence au livre La Pierre et le sabre du Japonais Eiji Yoshikawa - Akhenaton, Shurik'n, Kheops, Imhotep et Kephren, les cinq membres d'IAM prennent le temps de parler de leur univers et des inspirations de leurs textes riches et référencés. Marseille, le rap, le cinéma, le racisme, l'Asie, l'Egypte, ou encore les injustices et l'exclusion. En s'appuyant sur les textes des raps qu'ils ont signées depuis 1989, les auteurs de L'École du micro d'argent, Demain c'est loin, Je danse le mia ou encore La fin de leur monde se dévoilent quelques mois après la sortie de leur neuvième album Yasuke.
Dans ce livre Akhenaton et Shurik'n évoquent en particulier l'école et l'amour de la langue. "L'amour du français, de la langue, bizarrement ce n'est pas l'école qui me l'a donné, c'est la musique", expliquait Shurik'n au micro de RTL. (...) Quand on écrit on veut être compris précisément pour ce qu'on veut dire et pour ça il faut s'avoir s'exprimer et avoir plusieurs armes." Akhenaton insiste sur la nécessité de financer correctement l'école et l'hôpital publics. "[L'enseignement] est un métier de vocation mais il ne faut pas que les parents viennent régler leurs comptes ou défendre leurs enfants à la sortie des classes avec les institutrices et instituteurs quand des choses ne leurs conviennent pas. C'est important d'avoir une école de qualité, où les enfants s'épanouissent et sont contents d'aller".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte