Sur le front sanitaire, les chiffres des contaminations quotidiennes sont toujours aussi affolants, avec près d'un demi million de cas de Covid mardi hier.
Le sentiment qui prédomine aujourd'hui en France est que le variant Omicron fait moins de dégâts. Mais dans les chiffres de contaminations quotidiennes se trouvent aussi les chiffres des personnes décédées à l'hôpital : plus de 250 morts en une journée.
Certes, le variant Omicron est moins dangereux que Delta, mais il tue toujours des Français, chaque jour. Il y a d'abord les personnes très âgées immuno-déprimées, les personnes atteintes d'une maladie grave, des patients très faibles, qui ne sont pas protégées par la vaccination même complète.
Dans les services de réanimation où on enregistre encore 36% de décès, ce sont des malades plus jeunes : des quinquagénaires, des sexagénaires qui sont atteints de forme pulmonaire très graves de la maladie. Ce sont des personnes qui souffrent d'une autre pathologie, qui ne sont pas vaccinées ou d'autres qui n'ont pas eu le temps de faire leur troisième dose. Les médecins insistent sur ce point : le variant Omicron qu'on présente souvent comme plus contagieux, mais moins virulent que Delta peut provoquer des formes très graves chez les personnes qui n'ont pas un schéma vaccinal complet. D'où l'importance de faire sa dose de rappel et de continuer à respecter les gestes barrières.
Mais comment expliquer des chiffres si hauts, alors que les Français jouent le jeu de l la vaccination. Est-ce la faute à un relâchement, entre restrictions potentiellement allégées le mois prochain et moindre dangerosité répétée d'Omicron ? Attention aux messages, pour le Professeur, Djilali Annane, chef du service réanimation à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches.
"Franchement, on n'a pas le sentiment qu'on touche à la fin de l'épidémie", explique-t-il avant de détailler que "sur le terrain, on constate des arrivées incessantes de patients. De dire qu'Omicron fait moins de formes graves, c'est faux ! Il ne faut pas se voiler la face. Les autorités sanitaires répètent depuis des semaines que ce n'est pas un sujet dès lors que l'on dit qu'on est en train de sortir définitivement de la pandémie. Du coup, les gens se relâchent sur les gestes barrières et ça a même incité certains à ne pas faire leur dose de rappel. Il y a plus de raisons d'êtres inquiets que de raisons d'être optimistes", conclut-il.
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