Coronavirus : 26% des Français refuseraient le vaccin s'il existait
VU DANS LA PRESSE - C'est le résultat d'un sondage Ifop paru fin mars : plus d'un quart de la population dit ne pas vouloir se faire vacciner contre le coronavirus, si un vaccin venait à être mis sur le marché.

Des essais cliniques sont déjà en cours en Chine et aux États-Unis pour trouver un vaccin contre le coronavirus. Il permettrait d'enrayer l'épidémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 100.000 morts dans le monde. Mais en France, plus d'un quart de la population pourrait refuser de se faire vacciner.
C'est un tout cas le résultat d'une enquête Ifop, réalisée pour le consortium Coconel, qui étudie l’épidémie de coronavirus. À la question "si un vaccin contre le coronavirus était disponible, vous feriez-vous vacciner ?", 6% des personnes interrogées ont répondu "non certainement pas" et 20% "non probablement pas".
L'étude ne détaille pas les raisons pour lesquelles les personnes interrogées sont contre ce vaccin. Mais, depuis plusieurs années, le mouvement des "anti-vax" prend de l'ampleur dans le pays, rappelle le Huffington Post. Une étude de juin 2019 affirme qu'un tiers des Français pensent que les vaccins ne sont pas sûrs. À tel point que certaines maladies comme la rougeole, refont surface alors qu'elles avaient quasiment disparu. Avec de moins en moins de personnes vaccinées, le niveau d'immunité de la population a chuté.
Les femmes et les jeunes plus méfiants
Alors que sait-on de ces personnes anti-vaccins ? Le coordinateur scientifique du projet Coconel, qui a commandé cette étude, donne plus de détails dans Le Monde. Déjà, les plus jeunes sont plus enclins à refuser un éventuel vaccin contre le coronavirus. "Le pourcentage de refus est plus élevé (39%) chez les 26-35 ans", détaille Patrick Peretti-Watel, également sociologue et directeur de recherche à l’Inserm. Pourtant, la mort d'une adolescente de 16 ans le 27 mars dernier a rappelé que les jeunes n'étaient pas épargnés par le virus.
Les femmes sont également plus méfiantes. "Ce refus est plus important chez les femmes, notamment les jeunes, alors que ce sont elles, souvent, qui prennent les décisions vaccinales pour les enfants", précise le sociologue. Enfin, la classe sociale est un facteur déterminant. "Un tiers environ des employés et des ouvriers le refuseraient aussi, alors que, chez les cadres et professions intellectuelles supérieures, le taux de refus n’est que de 16%", affirme Patrick Peretti-Watel.
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