La conférence sur le climat s'est achevée dans la soirée du samedi 13 novembre sur un accord en demi-teinte. La fin de cette COP26 a été marquée par une vraie scène de théâtre lors des dernières minutes : alors que le texte, dans lequel on retrouve pour la première fois la promesse de se débarrasser du charbon, va être adopté, le délégué indien prend la parole et propose de changer la phrase relative à cette mesure.
Il demande ainsi d'inscrire dans l'accord la diminution de l'utilisation du charbon. "Nous sommes extrêmement déçus. Vous nous faites du mal.", lui rétorquent les représentants des îles Marshall et Fidji. Alok Sharma, le président de la COP britannique, né en Inde, présente alors ses excuses aux peuples qui souffrent du réchauffement climatique, au bord des larmes. Il frappe néanmoins avec son petit marteau pour acter l'accord.
Le rendez-vous n'est cependant pas un échec, puisqu'il n'y avait pas eu autant de progrès depuis la COP de Paris en 2015. Même si, comme d'habitude avec l'ONU, cela ne va pas assez vite, le virage vers un monde sans pétrole et sans carbone est amorcé. Beaucoup des près de 200 États réunis pour l'événement ont ainsi promis des efforts supplémentaires.
La France, elle, s'est fait remarquer au tout début et a été très critiquée. Lorsqu'une trentaine de grands pays ont annoncé qu'ils allaient arrêter de subventionner des constructions de centrales à charbon, à pétrole et à gaz à l'étranger, l'Hexagone a refusé avant de se rallier le dernier jour sous la pression.
Les pays du Sud, les plus vulnérables au changement climatique, sont les plus déçus. Et finalement, le vrai progrès de cette COP26 est d'avoir compris qui était les plus menacés. Ainsi, même si tout le monde est dans le même bateau, c'est un peu comme le Titanic. Alors que la limitation de la hausse à 1,5 degré ne pourra être atteinte avec cet accord, les pays les plus pauvres, dans la soute, vont couler et les plus riches, en première, vont peut être s'en sortir car ils se sont répartis les canots de sauvetage.
Ces États vont changer parce que leur économie souffre du réchauffement. Cependant, les solutions promises sont plutôt industrielles, avec de la croissance prévue pour leurs entreprises qui font de l'électrique, de l'hydrogène ou encore du solaire. En revanche, la question de l'aide financière aux plus vulnérables n'a une nouvelle fois pas avancé. Le sujet devrait être "sérieusement abordé" lors de la COP27, organisée l'an prochain en Égypte.
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