En protégeant les enfants de l'épidémie de coronavirus, le confinement les expose à un risque accru de maltraitance. C'est le cri d'alarme lancé par Adrien Taquet, secrétaire d’État à la Protection de l’enfance.
Dans un communiqué publié mercredi 17 mars, il s'inquiète de "situations favorisant le passage à l'acte à domicile, et d'une difficulté supplémentaire pour le repérer". Pour y faire face, il appelle tous les citoyens à "redoubler" de vigilance et à "composer le 119 si l’on est témoin, même auditif, même dans le doute, de violence sur un enfant".
En effet, le Service 119-Allo Enfance en Danger poursuit ses activités et maintient son service d'écoute pendant toute la période de confinement. Alors que l'école constitue souvent un "refuge" pour des enfants maltraités, le Secrétaire d'État rappelle que "seul un Français sur quatre en moyenne déclare avoir le réflexe d'appeler le 119 face à une suspicion de violence".
Pourtant, "il s’agit d’un geste simple sans risque pour chacun d’entre nous qui peut sauver la vie d’un enfant. Cela vaut également pour les enfants et adolescents confrontés à une telle situation pour eux-mêmes ou pour un autre mineur en danger." L’appel est gratuit depuis tous les téléphones et n’apparaît sur aucun relevé téléphonique.
En outre, Adrien Taquet rappelle que, malgré la fermeture des tribunaux, des "plans de continuité d’activité (...) permettent d’assurer le traitement des contentieux urgents et d’assurer la protection de tous les enfants." Enfin, dans le cas les plus graves, un placement en détention provisoire pourra être décidé et "les audiences de comparution immédiate ou les présentations devant le juge d’instruction qui s’imposent se tiendront".
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