Si, dès vendredi, des agriculteurs ont commencé à "lever le camp" à Bordeaux, Montpellier ou Lyon, la mobilisation agricole devrait rester intense partout dans le pays ce samedi 27 janvier. Et ce, après l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs à poursuivre le mouvement après des annonces jugées insuffisantes.
Dans le Lot-et-Garonne, la mobilisation reste forte devant la préfecture d'Agen, a constaté un correspondant de l'AFP. Depuis plusieurs jours, la ville est devenue l'épicentre de la colère. Plus de 500 agriculteurs s'y sont rassemblés vendredi, selon la police. Ils ont déversé du fumier, de la paille, des gravats et des pneus devant les grilles et commencé à répandre du lisier sur les murs de la préfecture avec une citerne de 17.000 litres.
Les blocages restent si nombreux qu'il est impossible d'en faire un inventaire exhaustif. Ce vendredi soir, les agriculteurs restaient déterminés à occuper l'A10 près du péage de Saint-Arnoult (Yvelines), à deux pas de la capitale. Par ailleurs, des tracteurs bloquent également l'autoroute A6 au sud de la capitale, à hauteur de Villabé. Sur l'A13, qui relie Paris à la Normandie, la circulation est coupée dans les deux sens au niveau du péage de Buchelay (Yvelines). Idem sur la N14 entre Paris et Rouen.
Sur l'A16, les agriculteurs sont installés au niveau du carrefour de la Croix Verte (Val-d'Oise). Plus au nord, sur ce même axe, la pression agricole ne faiblit pas. "La décision de continuer le blocage" a été maintenue sur "l'ordre des" militants départementaux, a fait savoir le président de la FDSEA de l'Oise sur RTL vendredi. "J'appelle tous les agriculteurs de l'Oise, tous les agriculteurs à nous rejoindre", a lancé Régis Desrumaux.
Prudence également sur un large axe allant du sud de Lyon jusque vers l'Espagne. En tout, 400 kilomètres d'autoroute sont fermés à la demande des autorités : sur l'A7 et l'A9, entre Chanas (Isère) et Sigean (Aude) ; l'A63 est bloquée dans le secteur de Bayonne ; l'A64 était aussi bloquée vendredi au niveau de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Dans l'est, on ne roule plus sur l'A31 à hauteur de Gondreville (Meurthe-et-Moselle) et Custines. Enfin, la circulation sur l'A1 qui relie Paris au nord de l'Europe est perturbée au niveau du péage de Senlis (Oise).
"Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin", a indiqué vendredi, sur TF1, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, en estimant que les annonces étaient "trop justes" et "ne (répondaient) pas" à toutes les attentes alors que le syndicat majoritaire, associé aux Jeunes agriculteurs, a mobilisé "plus de 72.000 agriculteurs" dans "85 départements" pour exprimer une colère profonde.
De son côté, Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a prévenu que les tracteurs de ses adhérents allaient "rester sur les routes", regrettant que le recul du gouvernement sur le GNR ne soit pas allé plus loin. La Confédération paysanne, troisième syndicat classé à gauche, a aussi déploré sur RTL des mesures qu'elle a qualifiées de "très largement insuffisantes".
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