Chiens et chats : comment limiter le stress des animaux face aux orages et aux feux d'artifice en été
L'été et tous ses dangers, comme celui des orages et des feux d'artifices, est généralement mal toléré par nos animaux, au point parfois de mettre leur vie en danger ! Pourquoi de telles réactions et comment les aider ?
Pour beaucoup de chiens, les bruits soudains, forts, imprévisibles des orages et feux d'artifices sont une vraie source de panique. Une étude australienne montre que 3 chiens sur 4 ont peur des feux d’artifice et la moitié redoutent aussi les orages. Les chats également peuvent être très stressés. D’autant que concernant les phénomènes climatiques, nos animaux les anticipent : ils sont sensibles à la baisse de la pression atmosphérique et à l’accumulation de l’électricité statique dans l’air qui précède une tempête orageuse.
Les signes sont clairs : l’animal tremble, se cache, halète, a la queue entre les jambes, fait les cent pas, tourne en rond, peut faire pipi, aboie. Chats et chiens peuvent choisir de se cacher sous un lit ou dans un placard, mais d’autres peuvent avoir le réflexe de vouloir fuir.
Donc, ils vont gratter les murs ou les portes, chercher une échappatoire tellement ils se sentent en détresse, au point de se mettre en danger. Ils peuvent se blesser en voulant sortir, se retrouver sur la voie publique, se perdre… Il est prouvé qu’il y a un pic d’animaux déclarés comme perdus autour du 14 juillet !
Certains chiens sont plus sensibles que d'autres mais on peut les aider.
L'origine de cette peur est un mélange de prédisposition génétique, de vécu, d’éducation. Certains chiens, surtout ceux qui viennent de refuges ou n’ont pas été bien socialisés petits, sont plus sensibles. Et la peur des orages ou des pétards, ça s’installe tôt : souvent avant l’âge de 2 ans. Si on n’agit pas, ça empire avec le temps. La peur se transforme en phobie, c'est-à-dire que le moindre stimulus, même très faible, suffit à déclencher une réaction chez l’animal.
Il y a plein de choses à mettre en place quand un animal panique. Déjà, si vous avez un jardin, ne laissez pas l’animal dehors au regard des risques de fugue dont on vient de parler. À la maison, lui offrir un refuge : un coin sombre, calme, isolé des bruits. Un placard ouvert, une salle de bain, une caisse de transport avec une couverture…
Mais attention, ne pas le forcer à y aller, car si le réflexe de l’animal serait de fuir plutôt que de se cacher, ça va être panique décuplée dans la caisse de transport. Fermez aussi les volets, les rideaux, pour isoler au maximum la maison ou l’appartement de l’extérieur et allumez la lumière en cas d’éclair pour les masquer. De même, essayez de masquer les bruits avec la télé, la radio, ou une playlist adaptée pour les animaux, une playlist relaxante, ça marche souvent bien. Il y a aussi des gilets anti-stress, qu’on peut aussi appeler des vestes de pression, la pression exercée sur l’animal pouvant avoir un effet déstressant.
Ce n’est pas magique, mais parfois ça aide. Si votre chien est vraiment paniqué de manière intense, il existe des médicaments qui peuvent vraiment les aider, comme des calmants à donner avant les bruits, ou des traitements de fond pour les cas plus sérieux. Ce n'’est pas une honte de donner un coup de pouce médicamenteux, au contraire : un chien terrorisé, c’est un chien qui souffre.
Désensibiliser l'animal et l'habituer lorsqu'il est chiot
Le travail de désensibilisation est super utile. On fait écouter à son chien des enregistrements d’orages ou de feux d’artifice à très faible volume, pendant qu’il fait quelque chose de sympa : manger, jouer, recevoir des caresses…
Et on augmente très progressivement le volume. On peut le faire avec un éducateur ou un vétérinaire comportementaliste. C’est long, mais très efficace.
Pour les chiots / chatons, on peut les habituer très tôt aux bruits avec des sons enregistrés et du positif. Et ça fonctionne vraiment ! Les animaux habitués jeunes ont beaucoup moins de stress plus tard. Donc, si vous avez un chiot ou un jeune chien à la maison, c’est le moment de l’aider à affronter tout ça sereinement.
