Cannabis : avons-nous tous déjà fumé un joint ?

Alors que Pascal Praud admettait à l'antenne à Flavie Flament ne jamais avoir fumé un joint, On est fait pour s'entendre s'interroge sur cette drogue douce qu'est le cannabis. À l'occasion, un documentaire intitulé Jeunesse en fumée sera diffusé sur France 2 ce mardi 6 avril au soir. Il traite du cannabis et ce qu'on y apprend est éclairant. 

Derrière une image plaisante, cool, dédramatisée, se cache une réalité bien moins positive. Sa consommation a de graves conséquences sur le développement du cerveau. Il est en effet aujourd'hui 10 fois plus puissant qu'il y a 30 ans.

En France, les jeunes sont les plus gros fumeurs de cannabis d'Europe. Avons-nous tous déjà fumé un joint ? Quels effets recherche-t-on ? Des questions que Flavie Flament se pose en compagnie d'Andréa Rawlings-Gaston, réalisatrice avec Christophe Astruc du documentaire "Jeunesse en fumée" et Laurent Karila, psychiatre.

Le joint "d'avant" n'est plus le même que celui d'aujourd'hui

"Les jeunes sont la colonne vertébrale de ce film, c'est eux qui ont accepté de parler aux plus jeunes", explique Andréa Rawlings-Gaston, à propos de son documentaire. Bien souvent, l'expérience du cannabis commence par un 'pétard' festif avant de se consommer tous les jours... 

"Moi je déteste ce terme de 'drogue douce', rebondit Laurent Karila. Toutes les drogues sont des drogues ; le joint comprend un risque qu'on ne peut pas mesurer chez les adolescents, et à partir de là, il n'est plus du tout festif".

Le fameux 'pétard' que la génération de Flavie Flament aurait pu fumer il y a 20 ou 30 ans n'a plus rien à voir avec celui d'aujourd'hui. D'après la réalisatrice Andréa Rawlings-Gaston, "le cannabis est la drogue de tous les quiproquos ; beaucoup de jeunes pensent encore que le cannabis est bio". 

En fumant, on ressent un certain plaisir

Frédéric, auditeur RTL, confie de son côté qu'il "a fumé son premier joint à l'âge de 17 ans". Il a aujourd'hui une quarantaine d'année. "Quand j'ai commencé, c'était un joint festif. Certains de mes copains fumaient, et lors d'une soirée j'ai dit 'allez, essayons' et c'était vraiment pas mal". 

En fumant son premier joint, Frédéric a ressenti une certaine ivresse. Cette fameuse détente explique qu'il a ensuite eu une consommation plus régulière. Il s'est dit "pourquoi pas un deuxième, puis un troisième..." 

Le cerveau de Frédéric s'est habitué, comme lorsqu'on mange, boit, ou fait l'amour. Étant donné que le joint lui donne une sensation de plaisir, de désir et de jouissance, Frédéric a eu de plus en plus envie d'y retourner. "La bascule entre le festif et l'addiction, c'est le jour où j'ai fumé mon joint tout seul".

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Invités

- Andréa Rawlings-Gaston, réalisatrice avec Christophe Astruc du documentaire- "Jeunesse en fumée" diffusé mardi 6 avril à 22h50 sur France 2 dans la case "Infrarouge".

-  Laurent Karila, psychiatre, spécialiste des addictions à l'hôpital Paul Brousse, porte parole de SOS Addictions. Auteur de '' Addictions, dites leur Adieu '' aux éditions Mango.

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