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Le collège Olivier-de-Magny, à Cahors
Crédit : Capture d'écran GoogleMaps
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Depuis le mois de juillet dernier, le principal du collège Olivier-de-Magny alerte les services départementaux parce qu'il lui manque un prof de physique-chimie pour assurer 18 heures de cours par semaine. La titulaire est en congé maternité, raconte la Dépêche du Midi.
Deux mois plus tard, c'est la rentrée et comme le craignait le chef d'établissement, il n'y a toujours pas de profs. Pascal Virlogeux se tourne alors vers Pôle Emploi et reçoit deux candidatures mais qui ne font pas l'affaire. Trop loin de Cahors, profils pas adaptés, les candidats se font rares...
Un papa décide alors de se porter volontaire. Cet homme de 55 ans est consultant informatique dans le privé et horloger de formation. Un peu avant les vacances de la Toussaint, il apporte son CV au collège et propose même d'assurer les cours bénévolement. "Impossible, répond le rectorat, il faut faire les choses dans les règles".
Le père de famille passe donc un entretien avec les inspecteurs de sciences physiques du rectorat pour faire valider ses savoirs et profite des vacances de la Toussaint pour potasser ses cours et se replonger dans les formules chimiques. Dès le 4 novembre il passe quelques jours en immersion avec un collège puisqu'il n'avait jamais été confronté aux élèves. Depuis, il fait cours tous les vendredis à 3 classes de 3ème, soit 75 élèves.
La preuve, expliquent les parents d'élèves, que des solutions existent, et qu'elles peuvent aussi venir de l'extérieur de la société civile. Une situation inédite qui pourrait ne pas durer précise La Dépêche du Midi, car une professeure, une vraie, doit être reçue aujourd'hui par le chef d'établissement.
Cette affaire en tout cas, note le journal, illustre très bien le cas des profs non remplacés. Depuis le début de l'année scolaire, ce sont pas moins de 91.224 heures qui n'ont pas été remplacées, de la maternelle à la terminale et ce dans toute la France.
Cela représente 3.801 journées pleines de cours non assurées. Les raisons sont multiples. D'abord, quand une absence dure moins de deux semaines, un établissement n'a aucune obligation de remplacer. Ensuite, trouver un remplacement n'est pas toujours fait. Le vivier de remplaçants est en effet de plus en plus faible car la profession, explique une représentante de la FCPE attire de moins en moins, et les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
Certains contractuels appelés à la rescousse se retrouvent devant un choix cornéliens : souvent, explique-t-elle, ils dépensent plus pour aller remplacer qu'ils ne gagnent pour ce remplacement.
Parmi les matières les plus concernées, les matières scientifiques. Et là encore, c'est un problème de moyens si l'on en croit Cyril Lepoint de l'UNSA. Il est, dit-il, plus intéressant financièrement pour les détenteurs d'un master en sciences de se tourner vers le privé que vers l'enseignement. Le phénomène, ajoute-t-il, n'est pas nouveau mais clairement il s'aggrave.
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