"C'était un gamin" : un membre de la BAC raconte un refus d'obtempérer d'un enfant de 14 ans au volant d'un véhicule

Un entretien qui marque. Un entretien qui pose aussi question après le décès du gendarme Éric Comyn, 54 ans, mortellement blessé par un chauffard récidiviste dans les Alpes-Maritimes lors d'un contrôle routier, lundi 26 août. Un hommage présidé par le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin sera rendu à ce père de deux enfants, lundi, à Nice. 

Sous couvert d'anonymat, Maxime, policier de la BAC, a accepté de se confier dans Focus dimanche sur RTL. "J'ai vécu plus d'un refus d'obtempérer." Mais un refus l'a particulièrement marqué, "quelques semaines avant l'affaire Nahel". Il raconte : "Dans un véhicule, on constate que le conducteur semble jeune pour avoir le permis. On décide de le contrôler, mais il refuse de s'arrêter. "

Puis, le véhicule se retrouve "bloqué par un poteau, sur un trottoir", indique le policier. "On met pied à terre et c'est à ce moment-là qu'il enclenche la marche arrière et commence à reculer en direction de mon collègue", poursuit Maxime, qui a son arme de sortie. "Pendant une seconde, on hésite à tirer." 

C'est une "assez grosse dalle en béton", située "au niveau des roues", qui a empêché son collègue d'être percuté. Une chose est sûre : si le véhicule avait pu reculer, "j'aurai fait usage de mon arme". "On a envie tout sauf de ça", assure-t-il. Au volant du véhicule, "un gamin de 14 ans", se souvient le policier de la BAC. Et de conclure : "Sur le coup, c'est compliqué à gérer."

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