Refus d'obtempérer : "Les risques du métier ont bon dos" pour les femmes de forces de l'ordre

Chaque jour, les femmes de policiers et de gendarmes redoutent de vivre le cauchemar d'Harmonie Comyn, dont le mari a été tué renversé par un chauffard. Sur RTL, Aurélie Laroussie, présidente de l'association Femmes des Forces de l'Ordre en Colère, dénonce le laxisme des autorités.

L'adjudant Éric Comyn, mort le 26 aout renversé par un chauffard

Crédit : Gendarmerie nationale

RTL ÉVÉNEMENT - Refus d'obtempérer : ces femmes de policiers ou gendarmes qui vivent dans l'angoisse

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"La France a tué mon mari, le père de mes enfants", déclarait, mercredi 28 août, Harmonie Comyn, la femme du gendarme tué à Mougins par un chauffard après un refus d'obtempérer. Des mots durs qui résonnent dans l'esprit de toutes les femmes de gendarmes et de policiers qui angoissent à l'idée de vivre un jour la même chose.

"C'est encore une fois la mort d'un mari, d'un papa, d'un fils qui aurait pu être évitée. Une mort inutile, je dirais. C'est horrible, mais c'est un petit peu le mot", commente Aurélie Laroussie, présidente de l'association Femmes des Forces de l'Ordre en Colère. À l'argument : "ce sont les risques du métier", elle répond : "les risques du métier ont bon dos. Cet assassin multirécidiviste n'avait strictement rien à faire en liberté, n'avait strictement rien à faire sur la route", martèle-t-elle.

L'auteure du livre "Putes à flic - L'enfer quotidien des familles des forces de l'ordre" assure que toutes les femmes de gendarmes et de policiers partagent cette angoisse de ne pas voir leur mari rentrer à la maison. "Ça ne l'était pas, on va dire, il y a quelques années. On y pensait, mais ce n'était pas quotidien comme aujourd'hui. Mais aujourd'hui, il faut savoir qu'il y a un refus d'obtempérer toutes les 25 minutes. C'est-à-dire que moi, par exemple, dans mon association, toutes les 25 minutes, on se dit, ça va être le tour de laquelle ? Laquelle va devoir annoncer à ses enfants que papa n'est plus là ?", raconte-t-elle.

Lors de la cérémonie d'hommage à son mari, Harmonie Comyn a accusé l'État de laxisme et est allée encore plus loin en déclarant que "1981 (date de l'abolition de la peine de mort, ndlr) n'aurait jamais dû exister". Une prise de position que soutient la présidente de l'association Femmes des Forces de l'Ordre en Colère.

"Je comprends tout à fait la colère de Mme Comyn et je la partage. Et je soutiens ses termes, tous les termes qu'elle a employés. Et je respecte cette dame, justement, pour le courage qu'elle a eu de dire ce qu'on pense toutes, tout bas", assure-t-elle.

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