"Elle se sentait dans une prison" : le réalisateur Nicolas Bary explique sur RTL comment Brigitte Bardot "a trouvé le sens de sa vie" avec la cause animale

Une deuxième carrière dédiée à la protection des animaux. Icône du cinéma français, Brigitte Bardot, qui a disparu dimanche 28 décembre à 91 ans, a pourtant arrêté subitement sa carrière en 1973 à l'âge de 38 ans pour se consacrer à une nouvelle cause : la défense des animaux. Pour Nicolas Bary, producteur et co-auteur du film documentaire "Bardot", sorti le 3 décembre au cinéma, cet engagement s'explique par le fait qu'elle était "malheureuse de son existence de star".

"Elle a eu de nombreuses rencontres, de nombreux voyages, énormément de succès. Mais en même temps, elle se sentait quand même dans une prison. Dans le sens où elle était tout le temps suivie, photographiée, presque harcelée aussi, avec beaucoup de gens qui l'ont critiquée. Je pense qu'en fait elle n'était pas épanouie complètement, indique-t-il sur RTL avant de poursuivre. À partir du moment où elle a décidé de consacrer sa vie aux animaux, elle a trouvé le sens de sa vie". 

L'engagement de Brigitte Bardot pour les animaux a souvent été moqué. Sa lutte pour les bébés phoques a notamment été un sujet de plaisanteries pendant des années. L'ancienne actrice l'a dit : "on m'a ridiculisé, on m'a méprisé pour cela". Pour Nicolas Bary, l'époque dans laquelle "B.B" a débuté son combat n'était pas encore consciente de la souffrance animale. "Elle est arrivée dans un environnement de sarcasme et de moquerie", résume-t-il. 

Un combat qui a fait bouger les lignes

Avec plus de 50 ans de combat pour le protection des animaux, Brigitte Bardot a nécessairement fait bouger les lignes sur ce sujet-là, même si la principale intéressée ne serait pas forcément d'accord. "Elle était frustrée parce qu'il y a plein de combats qu'elle aurait voulu voir finalisés de son existence, comme par exemple l'hippophagie, le fait de manger de la viande de cheval", explique le réalisateur. 

Mais "B.B" a gagné sur plein d'autres plans : "Elle a mis en place énormément de choses au niveau des lois par rapport à la façon d'abattre les animaux dans les abattoirs. Il y a tout un tas de combats qui se sont menés mais pas toujours perçus par le grand public. Et puis surtout, il y a énormément d'associations aujourd'hui qui sont en fait des descendants de son combat", précise Nicolas Bary. Paul Watson s'inscrit notamment dans cette lutte.