"C'est incroyable de défiler pour le 14 juillet" : les jeunes du service militaire volontaire vont défiler pour la première fois

Les jeunes du service militaire volontaire vont défiler pour la première fois le 14 juillet sur les Champs-Élysées. Le dispositif, lancé il y a dix ans par le ministère des Armées, a déjà accueilli 10.000 jeunes. Les répétitions se sont tenues dans la caserne de Brétigny-sur-Orge, au sein du deuxième régiment du service militaire volontaire.

Aux premières heures du jour, les jeunes sont réunis sur la place d'armes. "Attention pour les couleurs", a ordonné le capitaine Jean-Baptiste, l'un des instructeurs, avant que le drapeau tricolore soit hissé en haut du mât. Après la Marseillaise, l'entraînement a pu débuter. 

"On va défiler sur une musique qui n'est pas facile. Le but, c'est de se coordonner et d'être bien au pas sur un rythme. Le jour du 14 juillet, on passera à droite de la tribune présidentielle, donc les bras continuent de se balancer bien à hauteur d'épaules. En avant ! Marche !", a-t-il lancé à ses troupes.

Au milieu d'une colonne, Aïssata, 20 ans, était très appliquée. "C'est quand même incroyable de défiler pour le 14 juillet. Ce n'est pas donné à tout le monde. Et savoir que tu es regardé par plusieurs millions de personnes, c'est dingue", a confié la jeune femme au micro de RTL.

"Je me sens prête. Je sais que je vais gérer. J'en ai parlé à ma mère et elle était contente. Elle a dit qu'elle allait se réveiller tôt pour regarder la télé. Alors que d'habitude, elle ne regarde pas souvent", a-t-elle ajouté.

On a découvert le cadre militaire, les réveils à 5 h, le nettoyage des chambres, on a dormi dehors.

Aïssata, 20 ans

Avant de revêtir l'uniforme, Aïssata travaillait dans une crèche, à Poissy dans les Yvelines. Le métier ne lui plaisait pas, alors elle a décidé d'intégrer le service militaire volontaire il y a un mois pour retrouver un cadre.

"Pendant notre formation militaire initiale, on est sortis de notre zone de confort. On a dormi dehors, dans des tentes, sous la pluie. On a découvert le cadre militaire, les réveils à 5 h, le nettoyage des chambres. Ça peut nous apprendre à respecter la hiérarchie", s'est-elle souvenue.

Parmi ces jeunes, il y a aussi de nombreux décrocheurs, comme Dylan, 20 ans, originaire de Romilly-sur-Seine dans l'Aube, qui a "arrêté l'école en troisième" et qui voulait "découvrir le monde militaire".

Dans cet environnement, le jeune homme a "appris la discipline, la rigueur, la cohésion", et a concédé avoir connu des débuts "compliqués" avec un encadrement qui était "un peu dur".

Comme Aïssata, il va débuter une formation d'agent de sécurité et espère s'engager dans l'armée d'ici quelques années.

Objectif : aider les jeunes à trouver un emploi

Ce dispositif n'a toutefois pas vocation à attirer les jeunes vers une carrière militaire. Les volontaires signent des contrats de 8 à 12 mois renouvelables afin de les aider à se réinsérer. 

"En majorité, ce sont des décrocheurs scolaires qui parfois n'ont même pas le brevet des collèges. Chez nous, ils retrouvent un cadre, des repères. On leur redonne confiance en eux, on leur propose de passer le permis, on les aide à écrire leur CV...", a précisé le capitaine Pascal, officier supérieur adjoint du deuxième régiment du service militaire volontaire. 

Au total, 38 formations en entreprise sont proposées, notamment dans le secteur du BTP, de la logistique, de la restauration et de la sécurité. Tous les jeunes Français de 18 à 25 ans peuvent s'inscrire.

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