Après trois ans et demi de tumulte, le Brexit est sur le point de devenir réalité. Alors que les députés britanniques ont donné le 9 janvier leur feu vert à une sortie de l'Union européenne le 31 décembre, les lords s'apprêtent ce lundi 13 janvier à se prononcer à leur tour. Cette étape ne laisse aucun doute quant à la validation de l'accord, qui devrait devenir loi dans les dix jours qui suivent. Cette loi sera ensuite promulguée, autre formalité, par la reine Élisabeth II et ratifiée par le Parlement européen le 29 janvier, deux jours avant la date emblématique du 31 janvier.
Que se passera-t-il alors à partir du 1er février prochain ? Les citoyens européens vivant ou comptant simplement se rendre au Royaume-Uni doivent-ils s'inquiéter ? Pas vraiment. Si Boris Johnson a, par le passé, déclaré vouloir s'attaquer à la libre circulation des biens et des personnes, tout reste encore à négocier entre Londres et Bruxelles.
À court terme, jusqu'au 31 décembre 2020 précisément, rien ne bouge pour les citoyens. Pendant cette période de transition, prévue dans l'accord pour couvrir le temps des négociations, le Royaume-Uni est encore considéré par l'UE comme un État membre (sauf au niveau des institutions européennes).
Cette période peur être étendue à la demande de Londres jusqu'en 2022, comme le rappelle Franceinfo. Le Royaume-Uni devra, le cas échéant, en faire la demande avant le 1er juillet 2020, mais Boris Johnson est déterminé à mener à bien les négociations sans demander d'extension.
La libre circulation des personnes est d'ores et déjà au cœur des préoccupations de Bruxelles. En déplacement en Croatie, la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen avertit : "S'il n'y a pas de libre circulation des personnes, il ne peut bien sûr pas y avoir de libre circulation des biens, des services et des capitaux".
L'accord signé entre les deux parties en octobre prévoit déjà quelques garanties aux citoyens des deux bords. Comme le rappelle La Croix, les négociateurs européens ont tout fait pour que les Britanniques vivant dans les pays de l'UE et les Européens vivant au Royaume-Uni puissent conserver leurs droits, à savoir les mêmes droits qu'un citoyen du pays dans lequel ils vivent.
Ainsi, l'accord stipule que les citoyens concernés garderont les mêmes droits en matière de santé, de retraite, de prestations sociales, de regroupement familial et d’accès au travail et à l'éducation. Les Européens vivant au Royaume-Uni devront, selon La Croix, s'enregistrer et demander le statut de résident. Pour les nouveaux arrivants qui s'installeraient avant la fin de la période de transition (le 31 décembre 2020 sauf extension) bénéficieront d'un droit de résidence permanente après cinq ans de séjour.
En ce qui concerne les touristes, rien ne change selon l'accord. Le Royaume-Uni prévoit d'offrir les mêmes droits que l'Union européenne en cas de refus d'embarquement, d'annulation ou de retard important de vol, train, bus ou bateau. Une carte d'identité en cours de validité suffira, aucun visa ne sera exigé.
Comme l'explique Tourhebdo, avant même l'accord passé en octobre dernier, la "connectivité de base du transport aérien" a été étendue jusqu'au 24 octobre 2020, en cas de Brexit sans accord afin que les compagnies aériennes britanniques continuent à opérer sans rupture dans leurs plannings. En ce qui concerne l'Eurostar, les agréments et licences de l'opérateur ferroviaire ont été prolongés, le temps de trouver un nouvel accord. Pas de rupture en vue donc, si vous comptez vous rendre outre-manche cette année.
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