Bégaiement : "Oui, on peut en guérir", témoigne Marie-Claude Monfrais Pfauwadel

Dimanche 18 octobre à Paris se tiendra la finale d’un concours d’éloquence particulièrement inspirant et remarquable : l’éloquence du bégaiement. Derrière ce handicap, qui touche 650.000 personnes en France, se dessinent le dépassement de soi et l’éloge de la différence… Comment ne plus laisser le bégaiement être un obstacle ? "On est fait pour s'entendre" vous dit tout.

Le bégaiement est "un trouble de la parole, mais qui n'atteint que les organes moteurs de l'énonciation, de la parole, explique Marie-Claude Monfrais Pfauwadel, médecin ORL. On en distingue deux types : celui qui disparaît naturellement à la fin de l'adolescence, et celui qui persiste à l'âge adulte. 

Le plus souvent héréditaire, le bégaiement n'est en réalité que la partie émergée de l'iceberg. Des gestes intempestifs comme le visage qui se crispe, des maladresses, ou encore de la dyslexie accompagnent parfois ce trouble de la parole. Et souvent, des séquelles psychologiques apparaissent. "Bégayer, c'est dire les choses plus lentement, ce n'est rien. Mais le regard des autres, c'est ça qui est le plus dur", témoigne William Chiflet, bègue et producteur de télévision. Alors, comment faire pour que ce bégaiement ne soit plus un obstacle quotidien ?

Comment dépasser ce bégaiement ?

Si aujourd'hui, 70 % des personnes des bègues souffrent de bégaiement développemental pur, disparaissant à la fin de l'adolescence, d'autres le restent vie. Si des professionnels comme les orthophonistes peuvent apporter leur aide avec un suivi médical, c'est un véritable travail sur soi-même qui doit être mené. "Bien vivre avec le bégaiement, c'est avant tout accepter qu'on est bègue" raconte William Chiflet.

Maîtriser son bégaiement, c'est maîtriser ses émotions. "Il faut d'abord reconnaître ses émotions et les accepter sans jugements, raconte Marie-Claude Monfrais Pfauwadel. Pour les maîtriser ces émotions, la mise en pratique en situation réelle est efficace. "L'objectif est d'y aller graduellement. On dénoue les tenants de la peur, de l'évitement, de la perte d'estime de soi".

Aujourd'hui, le Centre National de Recherches Scientifiques (CNRS) poursuit les recherches contre le bégaiement. "Les progrès en terme d'imageries vont beaucoup nous aider" analyse la chercheuse. Plus vite le diagnostic est posé, plus la prise en charge est efficace. On peut guérir du bégaiement".  

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"On est fait pour s'entendre", le magazine qui vous ressemble et vous rassemble, de 14h30 à 15h30, en direct sur RTL.

Invités

- William Chiflet, bègue, producteur de télévision.

- Marie-Claude Monfrais Pfauwadel, médecin ORL, phoniatre, enseignante et chercheuse.

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