Bastien Vivès : Jack Lang, Blanche Gardin... 40 personnalités dénoncent un "bâillonnement" culturel

Une quarantaine de personnalités dont Oxmo Puccino, Blanche Gardin et Jack Lang ont co-signé une tribune dans "Le Monde" dénonçant le "bâillonnement" de Bastien Vivès, écarté du Festival d'Angoulême pour son œuvre et ses propos controversés.

Bastien Vivès

Crédit : AFP

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Après l'annulation de l'exposition qui lui était consacrée au Festival de la bande-dessinée d'Angoulême, Bastien Vivès continue de faire couler de l'encre. L'auteur de BD accusé par ses détracteurs de faire l'apologie de la pédocriminalité à travers son œuvre, fait désormais l'objet d'une tribune signée par une quarantaine de personnalités et publiée dans Le Monde ce mercredi 1er février.

Le rappeur Oxmo Puccino, l'humoriste Blanche Gardin, les dessinateurs Coco et Riss, le réalisateur Michel Hazanavicius ou encore les anciens ministres de la Culture Françoise Nyssen et Jack Lang, dénoncent ainsi un "bâillonnement" artistique dans un texte qui s'alarme "d’un climat de peur menaçant la liberté de création". "[...] la fonction de cette tribune n’est pas de le défendre. Il s’agit de rappeler qu’interroger ou contester le travail d’un auteur est légitime, mais que le bâillonner ne l’est pas", ont-ils notamment précisé.

Et de comparer le cas du bédéiste aux déclarations controversées avec la censure exercée sur un autre auteur : "L’évocation du mal n’en est pas son approbation, comme le soulignait la défense de Baudelaire, accusé de promouvoir le vice". La tribune s'achève par une clarification du propos, mettant en avant une menace potentielle pour la création artistique : "un pouvoir de censure qui s’exercerait au nom d’une morale nécessairement subjective de nature à interdire des modes d’expression, souvent minoritaires, mais qui sont aussi le reflet d’une société vivante et qui ont leur place dans une démocratie", conclut le texte.

Bastien Vivès fait toujours l'objet d'une enquête préliminaire ouverte le 6 janvier par le Parquet de Nanterre pour "diffusion d’images pédopornographiques". Les maisons d'édition Glénat et Les Requins Marteaux, qui ont publié ses œuvres, sont également visées. Présumé innocent, l'auteur avait déjà reçu le soutien de l'un de ses confrères, Zep, dessinateur de Titeuf.

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