Bertrand Cantat : la famille de Krisztina Rády s’oppose à la réouverture d’une enquête

Ce vendredi 1er août, les avocats des parents de Krisztina Rády, l’épouse de Bertrand Cantat retrouvée pendue chez elle en 2010, ont annoncé que la famille s’opposait à l’enquête sur "d'éventuels faits de violences volontaires" commis par le chanteur.

Celle-ci a été rouverte le 24 juillet dernier par le parquet de Bordeaux. Cela fait suite à la découverte de nouveaux éléments grâce au documentaire Le Cas Cantat sur Netflix. Le film évoque une lettre d'adieu de Krisztina Rády, dévoilée par Paris Match, où elle écrit : "Merci aux cris incessants et aux accusations de Bertrand, dépositaire exclusif de souffrance". Mais elle cite également deux autres hommes, "lamentables petits caporaux", et deux femmes qui l'ont fait "souffrir".

Le chanteur de Noir Désir avait été condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant. À propos de la mort de Krisztina Rády, quatre procédures ont déjà été ouvertes et classées sans suite, de 2010 à 2018. "Aujourd'hui, les parents souhaitent l'apaisement et ne comprennent pas l'acharnement concernant ce dossier, notamment en prétendant que leur gendre aurait commis un suicide forcé", explique Me Tibor-Louis Leh dans un communiqué transmis à l'AFP.

Après la mort de leur fille, les parents ont évoqué à plusieurs reprises la "violence" de Cantat, qui "d'une certaine manière, terrorisait" cette femme de lettres hongroise, morte à 41 ans. Dès 2013, ils se sont dits, par le biais de leur avocat, convaincus que le chanteur "n'est vraisemblablement pas la seule personne impliquée" et "qu'il y a beaucoup d'autres raisons complexes pour lesquelles elle s'est suicidée". "Les causes du suicide sont multiples", a martelé Me Leh ce vendredi.