Autoroute A69 : déterminés à sauver des arbres, les "écureuils" tiennent tête aux tronçonneuses

Arbre après arbre, branche après branche, les forces de l'ordre essaient depuis lundi 19 février de déloger des militants écologistes dans le Tarn. Parmi ceux qui s'opposent depuis des mois au projet d'autoroute A69 près de Saix, certains se font appeler les "écureuils". Et pour cause, une dizaine d'entre eux sont perchés au sommet d'arbres menacés d'être abattus. 

Sur place, un curieux dispositif a été mis en place pour les déloger. Une sorte de "technique du grignotage", qui consiste à envoyer un bucheron au sommet d'une échelle de pompiers, couper à l'aide d'une tronçonneuse les branches les plus proches des plateformes des militants écologistes. Quelques dizaines de personnes les soutiennent en contrebas, et un escadron de la gendarmerie mobile de 110 militaires boucle le secteur. Le tout, renforcé par trois blindés Centaure. 

"Cela va très certainement mal se finir et ils l'auront sur la conscience", assure Thomas Brail, défenseur des arbres et militant anti-A69 de la première heure. "À un moment donné, jouer avec des personnes en hauteur dans les arbres, s'il arrive quelque chose, ça ne sera pas nous les fautifs", ajoute-t-il au micro de RTL. 

Particulièrement motivés, les militants sont convaincus de la justesse de leur combat depuis la nomination d'un député Renaissance comme président de la commission d'enquête parlementaire sur le montage juridique et financier de l'A69. Non seulement cet élu du Tarn est favorable au projet depuis le début, mais il est aussi le mari de la directrice marketing et communication du groupe Fabre, le puissant groupe pharmaceutique à l'origine du projet de l'A69.