Attentats en France : les homonymes de Kouachi et Coulibaly vivent un enfer

La vie de centaines de Français est devenue un enfer. Leur tort ? Porter le même nom de famille que les frères Kouachi, Amedy et Moussa Coulibaly - qui n'ont aucun lien de parenté. "On m'a menacée : on m'a dit 'on va te crever, on sait où tu habites'. J'ai dû partir de chez moi", témoigne Mme Kouachi, francilienne.

Dans la rue, je me retourne. Je me demande si un malade ne va pas me sauter dessus

Mme Kouachi

De quoi vivre dans la paranoïa. "Dans la rue, je me retourne. Je me demande si un malade ne va pas me sauter dessus, explique-t-elle. Je ne peux plus faire de chèque sans que l'on me regarde de travers (...) Je dois sans cesse me justifier (...) Je n'ai pas honte de mon nom".

Aujourd'hui, si vous envoyez un CV avec Kouachi, je doute que l'on vous prenne

La soeur de Mme Kouachi

Si les appels anonymes ont cessé, sa sœur continue de s'inquiéter. "On a vécu dans la menace, raconte-t-elle (...) Aujourd'hui, si vous envoyez un CV avec Kouachi, je doute que l'on vous prenne".

Les frères Kouachi sont les auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier, tandis qu'Amedy Coulibaly s'est rendu coupable du meurtre d'une policière et de quatre clients d'un magasin casher, les 8 et 9 janvier. Moussa Coulibaly a, lui, agressé trois militaires en faction en plein centre-ville de Nice, le 3 février.