Une demi-heure de carnage et beaucoup de questions. Au lendemain de la pire attaque terroriste qui ait jamais frappé la France, provoquant la mort d'au moins 129 personnes et blessant 352 personnes, dont 99 sont en état d'urgence absolue, selon un bilan provisoire annoncé par le procureur de la République de Paris François Molins en début de soirée, l'enquête, tentaculaire, est de plus en plus difficile à décrypter.
Alors que des pistes sont désormais suivies à l'étranger et que les arrestations se multiplient, quels éléments ont un rapport direct avec la série d'attaques qui ont balayé plusieurs quartiers de la capitale peu après 21 heures vendredi ?
Pour l'heure les enquêteurs ne savent pas si cet homme, un français de 41 ans arrêté en possession d'une arme à l'aéroport de Gatwick, dans le sud de Londres, est effectivement relié de près ou de loin aux attaques de Paris. "Il est trop tôt pour savoir quelles étaient ses intentions, s'il en avait. Mais au vu des événements à Paris vendredi soir, nous sommes en état de vigilance accrue face à des incidents de ce type", a déclaré Nick May, le commissaire en charge de l'enquête en Angleterre. L'individu avait été arrêté dans le terminal nord de l'aéroport, et l'aéroport avait été évacué en raison de son "comportement suspect".
Là encore, les enquêteurs préfèrent pour l'heure rester prudents. Le 5 novembre, un homme d’une cinquantaine d’années originaire du Monténégro avait été interpellé dans sa voiture en Bavière. Il avait en sa possession des armes, des explosifs et surtout des documents qui semblaient montrer qu’il se rendait à Paris. Simple trafiquant d'armes ou membre d'un réseau terroriste ? L’homme a en tout cas été interpellé et interrogé par la police allemande, mais n’a pas révélé grand chose aux enquêteurs. La corrélation entre cet individu, qui disposait d’explosifs, d’armes et qui se rendait à Paris et les attentats de vendredi 13 octobre, est en tout cas très sérieusement étudiée par la police antiterroriste.
Samedi dans la soirée, trois personnes ont été interpellées à Bruxelles (Belgique), dans le cadre d'une vaste opération directement reliée aux attaques de Paris. L'une des trois personnes interpellées réside en Belgique et a loué l'un des véhicules utilisés lors des attaques, indique le procureur de Paris. Inconnues des services de renseignement français, mais pas tous étrangères aux services belges, ces trois personnes interpellées avaient déjà fait l'objet d'un contrôle routier à la frontière franco-belge, au niveau de Cambrai, samedi 14 dans la matin. S'agit-il d'un des trois groupes d'assaillants qui ont attaqué plusieurs bars dans la soirée du 13 octobre ? L'enquête n'est toujours pas claire à ce sujet.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.